Les produits sidérurgiques devraient, dès 2018, approcher les 10 millions de tonnes/an avec l’extension de l’usine de Tosyalià 3 MT/an en 2017 et la mise en service de Bellara avec 2 MT/an à fin 2017 portés à 4 MT/an en seconde phase dès 2019, selon le bilan du ministère de l’Industrie et des mines pour 2016. Aussi, grâce à El Hadjar avec une production de 1,6 million de tonnes en plus des 2 millions de tonnes issus de plusieurs projets lancés par des privés tels l’ETRHB et BIDEWISTEE il est attendu qu’en 2019, les projets en chantier porteront les capacités de production à 12 MT/an.
Le ministère a également engagé des plans pour reconstruire des filières qui ont connu un effondrement quasi-total. C’est le cas du textile qui affiche un regain d’intérêt remarquable avec des investissements déclarés à fin 2015 de 107 milliards DA dont 42 issus du secteur privé. Le partenariat algéro-turc est à ce titre structurant pour toute la filière grâce à la réalisation d’un pôle intégré de 8 usines à Relizane.
La 1ère unité de filature sera opérationnelle au 1er trimestre 2017. D’ici 2019, le complexe produira 44 millions de mètres linéaires/an et 30 millions de pièces en prêt-à-porter. Plus de 60% de la production est destinée à l’exportation.
Le ministère de l’industrie vise également à développer la filière de transformation des phosphates pour la production d’engrais complexes NPK à la faveur de 3 projets d’un montant de 5,7 milliards $ pour la production d’ammoniac, d’engrais phosphatés et azotés à Hadjar-Essoud et Oued Keberit et l’ouverture du nouveau gisement de Bled El Hadba à Tébessa.
Le bilan fait rssortir en outre que l’entrée en production, prévue en 2019, générera un CA/an de près de 3,1 milliards $ tourné essentiellement vers l’exportation avec un volume de phosphate valorisé de 10 millions T/an.
Pour se positionner sur toute la chaîne de production des engrais complexes, 2 autres projets sont en discussions avec des partenaires étrangers pour la production de sulfate de potassium à Oued Keberit et d’engrais et aliment de bétail à El Aouinat sans oublier la valorisation du fer de Gara Djebilet à l’horizon 2021.
Aussi, la production de plomb-zinc à Béjaïa (110 millions de $ d’ici 2021); 34 millions $ pour le manganèse de Béchar ; 40 millions $ pour l’or de Tamanrasset et d’Illizi. Au total, la valorisation de la production minière offre la possibilité de porter sa valeur à 8 milliards $ d’ici 2021 ouvrant des perspectives d’exportations conséquentes.
L’action du ministère porte également sur le développement de l’industrie du renouvelable tant son effet est structurant et multiplicateur sur les activités industrielles telles que le verre, l’aluminium, l’électronique, l’électrotechnique. Cette industrie permet aussi de larges possibilités d’intégration favorables à la densification de notre tissu industriel.
C’est dans cette perspective, que le secteur collabore avec le Ministère de l’Énergie pour arrêter un programme d’action commun. L’investissement dans le renouvelable, en particulier dans la filière du silicium dont l’utilisation actuelle la plus importante concerne la fabrication des cellules photovoltaïques.