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Japon: tableau économique toujours contrasté

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Recul des prix et baisse de la consommation des ménages malgré un taux de chômage très bas et des offres d’emploi non pleinement satisfaites: 4 ans après le début de la politique « abenomics », le tableau économique japonais n’a encore guère changé en novembre. Les faiblesses sont toujours là, voire se sont aggravées.

Les prix à la consommation au Japon (hors ceux des produits périssables) ont affiché en novembre leur 9e mois de repli d’affilée en comparaison annuelle, avec une baisse de 0,4%, un déclin similaire à celui du mois précédent, a annoncé mardi le gouvernement.

Le renforcement des principales monnaies étrangères face au yen est susceptible d’entraîner une hausse des tarifs en rayon des marchandises importées, mais le Japon reste encore incapable de générer une inflation intrinsèque en raison d’un trop fort déséquilibre entre l’offre abondante et la demande.

Le mois dernier, la consommation des ménages japonais a en effet encore reflué, de 1,5%, un recul plus prononcé qu’un mois plus tôt.

Même si l’environnement économique n’est pas mauvais, les foyers japonais restent très précautionneux par peur de l’avenir. Conjuguée à la prudence des entrepreneurs, qui gardent un œil circonspect sur la conjoncture extérieure, cette anxiété freine la croissance.

Pourtant, bien qu’il soit remonté de 0,1 point en novembre, à 3,1% de la population active, le taux de chômage continue de naviguer autour de ses plus bas niveaux en 20 ans, selon les données également publiées mardi par le gouvernement.

Le mois dernier, le taux de chômage masculin a stagné à 3,2%, tandis que celui des femmes a progressé de 0,2 point, à 2,9%. Ces dernières sont plus nombreuses à s’inscrire sur les listes de demandeuses d’emploi lorsqu’elles perçoivent davantage de chance d’en trouver, ce qui est le cas actuellement.

La possibilité d’être embauché est actuellement élevée, du moins sur le papier, puisqu’on relevait le mois dernier 141 offres d’emploi pour 100 demandes (contre 140 en octobre), du jamais vu en un quart de siècle, a précisé le ministère du Travail.

Reste qu’il existe de très fortes disparités entre les secteurs (les soins aux personnes et le bâtiment ont du mal à recruter) et que les postes précaires sont très nombreux. Le taux de chômage annoncé ne prend en compte que les personnes n’ayant pas du tout travaillé dans le mois donné.

Face à ce contexte mitigé, et même si le Premier ministre Shinzo Abe vante urbi et orbi les effets de sa politique « abenomics » 4 ans exactement après sa mise en œuvre, son gouvernement et la Banque centrale du Japon peinent à trouver la bonne recette pour redonner de l’entrain à la consommation, qui est censée être le premier moteur de l’économie nippone.

AFP

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