La Banque africaine de développement (BAD) a déployé 5,5 milliards de dollars sur cinq ans jusqu’en 2015 pour des projets connexes au développement de l’agriculture sur le continent, a-t-elle indiqué sur son site web.
Dans un rapport relatant ses principales actions engagées durant cette période, la BAD indique avoir assuré la formation de 3 millions de personnes sur « l’utilisation de meilleurs pratique agricoles ».
La banque a aussi, selon le même rapport, mis en service 20.000 marchés et espaces de stockage, construit 4.000 kilomètres de routes de desserte, fourni 150.000 prêts en microcrédits, et établi des systèmes de gestion de l’eau sur 181.000 hectares de terres agricoles sur le continent noir.
Certaines des opérations les plus remarquables de la Banque citées dans le rapport, pour la période, comprennent le Programme africain de réponse à la crise alimentaire, qui a accéléré l’aide et en a recueilli 1 milliard de dollars, permettant de meilleures récoltes.
Ainsi, le « Nouveau riz pour l’Afrique », qui a stimulé la qualité le niveau nutritionnel et les rendements du riz, a amélioré les moyens de subsistance de près de 250.000 agriculteurs vivriers, avec une part importante du développement profitant aux groupes de femmes.
Aussi, le Partenariat forestier du bassin du Congo a permis de réduire le déboisement et la dégradation des forêts en produisant des millions de jeunes arbres et arbrisseaux, impliquant près de 50.000 personnes dans la production et la transformation de produits forestiers non ligneux, et créant plusieurs hectares de plantations forestières communautaires.
La BAD a également contribué à l’élaboration d’un plan pour l’Afrique afin de transformer le secteur agricole africain.
Le plan vise à accélérer les programmes de nutrition, à accroître la productivité de l’agriculture par la recherche, à développer les corridors agricoles et les zones agro-industrielles pour obtenir un appui en matière d’infrastructure, à mettre en place un mécanisme de partage des risques.
La programme vise aussi à lancer la levée de 3 milliards de dollars pour financer des agricultrices, et à développer les transferts d’obligations sur l’agriculture en provenance de la diaspora, selon le rapport.
« L’Afrique dispose d’énormes potentialités pour accroître et développer son secteur agricole et en faire un moteur de la croissance économique », note le rapport qui rappelle que l’Afrique importe deux fois plus de nourriture qu’elle n’en exporte, les rendements agricoles sur le continent ne représentant que le quart de ceux de la Chine.
« Il est de plus en plus évident que l’investissement dans l’agriculture est la meilleure façon d’en finir avec la faim, la malnutrition et l’extrême pauvreté en Afrique », indique ce rapport.
La Banque signale qu’étant donné que sept Africains sur dix vivent de la terre, l’agriculture peut générer une croissance économique plus uniforme dans l’ensemble de la société et plus en profondeur dans les zones rurales, ainsi qu’aider davantage de femmes qui représentent 70 % des agriculteurs.
Le rapport souligne également que l’agriculture peut créer des emplois pour les 10 millions de jeunes Africains entrant sur le marché du travail chaque année.
Par ailleurs, la BAD entend augmenter ses résultats grâce à sa nouvelle stratégie en vigueur jusqu’en 2025 en investissant 24 milliards de dollars et en stimulant l’investissement global par des prises de participation et le recours à des instruments de crédit et de risque.