Plus de la moitié des infrastructures et des immeubles d’Alep ont été partiellement ou totalement détruits, notamment dans la partie Est, par les violents combats ayant ravagé la deuxième ville de Syrie durant quatre ans, a indiqué un responsable local.
Le régime syrien est aujourd’hui en passe de reprendre la dernière poche rebelle d’Alep, au prix de bombardements intenses et plusieurs offensives successives contre les quartiers Est de la métropole, tenus par l’opposition depuis 2012. Pour leur part, les insurgés ont lancé des obus contre les quartiers gouvernementaux.
« Selon une évaluation préliminaire, les dommages dans toute la ville d’Alep sont estimés à plus de 50% », a indiqué à l’AFP l’administrateur de la ville d’Alep, Nadeem Rahmoun. « L’évaluation précise ne pourra se faire que lorsque nous aurons couvert tous les quartiers de la ville ». « C’est un pourcentage optimiste des dommages », souligne le responsable.
L’évaluation préliminaire comprend les quartiers-Est repris à la rébellion et sécurisés par l’armée. « Plus de 70% des infrastructures » dans ces quartiers ont été endommagées, c’est à dire qu’ils sont totalement ou partiellement détruites, a-t-il précisé.
« Les dégâts causés aux bâtiments, aux institutions administratives et aux écoles sont différents selon les districts. Dans certains quartiers les dommages dépassent les 70% et dans d’autres ça atteint les 50% », précise M Rahmoun.
Le responsable reconnaît « des dégâts importants dans les souks de la vieille ville et qui sont difficiles à chiffrer », car selon lui le patrimoine du vieux Alep est inestimable.
L’Unesco a placé en 2013 la Vieille ville sur la liste des sites du patrimoine mondial en danger, alors que durant quatre ans, le quartier a été l’une des principales lignes de front de la métropole.
Dans la célèbre mosquée des Omeyyades, le minaret seldjoukide datant du XIème siècle s’était effondré lors de violents combats en avril 2013.
La citadelle, joyau de l’architecture militaire islamique du Moyen-Âge, a perdu une section de ses imposants remparts.
AFP