L’Egypte vient d’augmenter ses droits de douanes pour 320 produits d’importation afin de soutenir l’industrie locale et de réduire les dépenses en dollars.
«Cette mesure a été prise, en plus d’une réduction des importations qui ont éprouvé l’économie égyptienne, ces dernières années, et qui ont augmenté le déficit commercial de plus de 49 milliards de dollars», a précisé le ministère égyptien des Finances dans un communiqué, indiquant toutefois que le pays arabe le plus peuplé respectera les accords de libre-échange qu’il a déjà signés.
L’augmentation des droits de douanes devrait rapporter quelque 6 milliards de livres égyptiennes (335 millions de dollars) supplémentaires par an, selon le ministère.
La plupart des produits dont les droits de douanes ont été augmentés, l’ont été de 50%. Cependant, les droits de douanes relatifs à certains produits s’élèvent désormais à 60%. C’est notamment le cas des produits laitiers, des chaussures de sport et des ventilateurs.
Les appareils électroniques, les produits de nettoyage industriels, les savons, les cosmétiques, les tapis, les chocolats, les biscuits, les fruits frais figurent aussi parmi les produits dont les droits de douanes ont été revus à la hausse.
Depuis la révolution qui a déboulonné le régime de Hosni Moubarak, en janvier 2011, l’Egypte peine à relancer son économie frappée de plein fouet par la baisse des rentrées de devises étrangères sur fond de chute de la fréquentation touristique, la fuite des investisseurs étrangers et la baisse des revenus tirés du canal de Suez. Ce pays d’Afrique du Nord, dirigé par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, depuis juin 2014, a vu ses réserves en devises étrangères baisser fortement, ces dernières années, à 19,6 milliards en septembre, soit 50% de moins qu’en 2011.
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, en novembre dernier, un prêt de 12 milliards de dollars sur trois ans, à l’Egypte, en contrepartie d’un douloureux programme de réformes prévoyant notamment une baisse drastique des subventions des produits de base et la libéralisation du taux de change.
Agence Ecofin