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L’Afrique doit agir maintenant si elle veut se nourrir en 2050, préviennent les experts

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L’Afrique nourrira-t-elle sa population qui est appelée à être multipliée par 2,5 d’ici 2050 ? Pour les experts, le continent pourrait bien relever le défi, à condition d’agir maintenant.

Dans un rapport publié hier dans le journal de l’Académie nationale des sciences des USA, les experts préconisent un accroissement de la productivité des terres agricoles actuellement cultivées, en lieu et place de l’accroissement des superficies des terres cultivables. « L’accroissement des superficies cultivables conduirait à la destruction des surfaces forestières, à empiéter sur les réserves naturelles protégées et par conséquent à une perte de la biodiversité et à une augmentation des émissions des gaz à effet de serre.», soutiennent-ils.

Cette augmentation de la productivité nécessitera des investissements pour, non seulement améliorer le rendement des cultures, mais aussi accroître le nombre de spéculations réalisées sur les terres agricoles et développer l’irrigation. « Cela est possible, mais nous devons sortir de la complaisance qui nous fait penser que, persister dans le statu quo nous permettra de nous nourrir.», estime Kindie Tesfaye, co-auteur du rapport et scientifique au Centre international d’amélioration du maïs et du blé d’Addis Abeba, en Ethiopie. « L’Afrique doit penser à la manière d’alimenter sa population dans les 50 ou 60 prochaines années. Cela doit être prévu à l’avance.», fait-il observer.

Pour l’heure, confie-t-il à Reuters, « plusieurs pays africains ne consacrent qu’une faible partie de leur PIB à l’agriculture ». Et de poursuivre : « Si l’intensification de l’agriculture échoue, l’Afrique subsaharienne sera encore plus dépendante des importations de céréales qu’elle ne l’est aujourd’hui. »

Pour rappel, l’Afrique a dépensé en 2015, 35 milliards $ dans l’importation de produits alimentaires, d’après la Banque africaine de développement (BAD).

Agence Ecofin

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