L’application de la réduction de la production pétrolière a été confiée en ce qui concerne l’Algérie, à l’agence de régulation des hydrocarbures, ALNAFT « Par instruction du 11 décembre 2016, le ministre de l’Energie a instruit l’Agence de régulation des hydrocarbures (ALNAFT) de faire procéder par les contractants de gisements d’hydrocarbures liquides à une réduction totale de leur production d’hydrocarbures liquides de 50.000 barils par jour à répartir équitablement entre tous les contractants, et ce, à compter du 1er janvier 2017 pour une première période de 6 mois. Cette période pourrait être reconductible » indique le ministre de l’Energie.
C’est ce qui a été convenu lors de l’accord d’Alger, adopté par dernière réunion OPEP le 30 novembre, et confirmé par la réunion OPEP- non OPEP de samedi passé. Celle-ci a eu pour résultat le ralliement au principe de réduction de la production mondiale, de 11 pays producteurs hors OPEP, en l’occurrence, la Russie, l’Azerbaïdjan, le Brunei, le Bahreïn, la Guinée équatoriale, le Kazakhstan, la Malaisie, le Mexique, Oman, le Soudan et le Sud Soudan.
Ceci étant, cette disposition prendra effet à partir du 1er janvier 2017, pour réduction globale avoisinant 1,8 millions de baril par jour.
Pour les observateurs, cette dernière rencontre revêt une symbolique hautement importante pour l’équilibre du marché, du fait qu’elle à abouti à une entente inédite entre les pays producteurs OPEP et hors OPEP.
Ils déduisent que la gestion du marché pétrolier passe désormais d’un axe géopolitique à un axe purement économique, orientée plutôt vers une vision commune sur l’équilibre du marché.
Ils puisent les preuves de ce constat sur les réactions du marché, ou depuis les consultations qui ont précédé l’accord d’Alger, jusqu’ la rencontre de samedi passé, les prix se sont envolés et continuent de monter.
Par ailleurs, le comité ministériel désigné pour le suivi de l’application, initialement composé de l’Algérie, le Koweït et le Venezuela, s’élargit au vu des résultats de la réunion de samedi passé, pour inclure, la Russie et Oman, autant que représentants des pays hors OPEP. Ce dernier sera prochainement doté des mécanismes et des outils pour accomplir sa tache, et tiendra, bientôt, ses premières séances de travail.