AccueilAfriqueL’Algérie et le Nigéria, coprésidents du Bureau régional de l’Ompi

L’Algérie et le Nigéria, coprésidents du Bureau régional de l’Ompi

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« Algérie a été sélectionnée pour abriter le Bureau régional de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi), à partir de janvier 2017 », nous a indiqué Mohammed Amine Brikci Nigassa, Coordinateur du Centre d’appui à la technologie et à l’innovation (Cati) de l’université de Tlemcen, en marge du Séminaire sur « Les Centres d’appui à la technologie et à l’innovation, et l’utilisation de l’information en matière de brevets », qu’ont organisé conjointement l’Ompi, le ministère de l’Industrie et des Mines et l’Institut national algérien de la propriété intellectuelle (Inapi), les 7 et 8 décembre, à la Safex et à l’hôtel Mouflon d’Or de Ben Aknoun.

« Le Bureau régional sera co-présidée par l’Algérie, pour la zone francophone, et le Nigéria, pour celle anglophone », tient à préciser, pour sa part, Djamel Djediat, Directeur des brevets au niveau de l’Inapi.

Cette distinction contraste, toutefois, avec la faiblesse des demandes de brevets déposés au niveau de l’Inapi. « On en compte à novembre en cours, 98 demandes de brevets émanant des chercheurs résidents (nationaux), contre 87 l’année précédente.

A fin 2016, nous espérons dépasser les 100 demandes, pour, pourquoi pas, battre le record de 106 demandes de 2012», a déclaré Djediat, en ajoutant que « cela demeure peu, car nous sommes encore au stade de la vulgarisation. Il faut savoir que ce n’est qu’en 1998, date de restructuration de l’INAPI mère (Institut Algérien de Normalisation et de Propriété Industriel) par décret exécutif n° 98-69 du 21 Février 1998, que le dépôt des demandes ait connu une reprise notable ».

Dans une précédente déclaration, Ziane Youcef, Chef de département promotion de l’innovation à l’Inapi, nous a révélé, dans ce cadre, que, « 80% des demandes de brevets proviennent des étrangers (non-résidents) , via le Traité de coopération de brevets (PCT) regroupant 150 pays et dont l’Algérie est membre depuis 2003 ».

120 millions brevets mis à la disposition des algériens par l’Ompi

 « La bonne nouvelle lors de cette journée est la possibilité, accordée par l’Ompi, pour les chercheurs algériens de pouvoir accéder aux bases de données de brevets, touchant un total de 120 millions de brevets toutes spécialités confondues : le Patentescope ainsi que d’autres bases », nous a également précisé Brikci, citant les propos de l’expert ayant animé le séminaire, Andrew Czajkowski, Chef de Section de l’appui à l’innovation et à la technologie à l’Ompi. « Cela permettra, poursuit-il, une meilleure prise en charge de l’état de la technique, et offrira aux chercheurs l’opportunité pour s’enquérir de ce qui a été fait par rapport à leur propre recherche ».

Ce geste de l’Ompi suppléera ainsi aux efforts du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs), qui a déjà mis au point le Système national de documentation en ligne (Sndl).

L’urgence de formation dans la rédaction des brevets 

« Vulgariser au profit des Cati la rédaction des brevets, qui nécessite un savoir-faire avérée ; exploiter la téléconférence pour programmer les sessions de formation; procéder au rapprochement entre Cati/entreprises, Cati/Université et Cati-pépinières d’entreprises, aux fins de mutualiser leurs besoins en matière d’expertise des projets innovants ; intégrer la propriété intellectuelle générale et la propriété industrielle spécifique ». Telles sont les principales recommandations émises lors de ce Séminaire, par les représentants des Cati participantes.

Il y a eu aussi, entre autres requêtes,  « l’impératif d’outiller les Cati de supports pour mener à bien leurs missions, notamment les formations spécifiques (cours avancées) reconnues par l’Ompi en vue de certification ; améliorer la  potentialité inter-Cati dans le but de l’émergence d’une entreprise innovante issue essentiel du pole académique »

A titre d’information, l’Algérie compte 34 Cati qui couvrent universités, entreprises et pépinières d’entreprises, placées sous la coupe du Cati pilote hébergée au niveau de l’Inapi. Leur nombre a été démultiplié en 5 ans.

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