On ne peut parler de développement économique en Afrique, sans évoquer l’importance du rôle des infrastructures des télécommunications, et celles des réseaux numériques et digitales à installer afin d’optimiser les actions économiques et leurs donner plus de consistance. C’est en substance l’orientation indexée à la plénière consacrée au TIC et au numérique lors du Forum africain de l’investissement et d’affaires.
Pour l’ex ministre malienne des TIC, Mme Fatimatou Saleck estime que « le déficit en matière de connectivité internet en Afrique ne cesse d’augmenter, le fossé se creuse davantage, et ce malgré l’inscription de grands projets structurant, tel que Connect – Africa. Il faut savoir que sur 55 milliards de dollars dédié à ce domaine, l’investissement a atteint au demeurant les 70 milliards de dollars, pour une couverture en haut débit en 2013 n’excédant pas les 0,5% » a déclaré la ministre.
Pour sa part, le P-dg de medifian Edouard Tetreau, estime que « l’intérêt de la digitalisation des entreprises est plus que primordial » en poursuivant que « les effets et les résultats découlant des infrastructures digitales, doivent aboutir à des relations de moins en moins orientées entre les pays, mais plutôt à l’intérieur de chaque pays. Et au service du développement local, rural, et urbain » explique M.Tetreau.
Il s’agit précisément de « développer des technologies nécessaires et aptes à arroser tout un pays de façon satellitaire « dans 10 ans tous les systèmes monétaires et les monnaies elles mêmes seront digitales, pour cela, il faut observer trois principes, à savoir, l’impact sur la société, sur sécurité, et la souveraineté » précise le P-dg de Medifian.
De son côté, le P-dg de Divona, Karim Cherfaoui, est revenu suite aux différentes interventions sur l’installation des Data center (banque de données), insistant sur la politique algérienne pour le numérique « nous sommes un territoire propice pour les Data center, et ce à travers une fiscalisation appropriée, et le renouvellement des trajets, notamment les câbles sous marins , et les réseaux satellitaires, nous pouvons proposer des solutions viables pour la promotion pour le développement des TIC et du digital, et par conséquent le développement économique de l’Afrique » explique M.Cherfaoui.
Par ailleurs, les panelistes se sont accordés à dire, qu’en matière de numérisation de l’Afrique, le rôle du NEPAD, demeure essentiel. Et ce par une ouverture aux investisseurs privé, pour un effet de contre balance, au volume de l’informel dans l’économie estimé à près de 50%.C’est précisément sur cette base que sont lancées les axes d’une stratégie TIC, visant à mettre en place les infrastructures, les Data center, et les orientations du NEPAD.