L’habitat perd progressivement de sa qualité, depuis que l’opération de loger soit devenu une urgence visant exclusivement à calmer le front social. La politique avait, ainsi, pris le dessus sur les aspects architectural et esthétique.
C’est à cette problématique qu’a essayé de répondre, la 1ère édition du Salon de l’habitat, du design et architecture, qui s’est déroulé du 23 au 26 novembre, à la Safex.
Bedken Omar, directeur de l’Agence Effectif, organisatrice de l’événement, a, dans ce cadre, déclaré que « l’objectif du Salon est de sensibiliser sur l’impératif de bâtir qualitativement, et ce, prioritairement à l’urgence d’attribuer des logements aux citoyens, qui ne sont, pourtant pas, des SDF malgré la précarité de leur habitation », ajoutant que, « la participation de 23 exposants, entre bureaux d’études, promoteurs immobiliers, architectes, aménageurs, deux designers, quelques fournisseurs de matériaux innovants, s’inscrit dans l’optique de valoriser le facteur de longue haleine que devait revêtir l’acte de bâtir et, surtout, du degré de représentativité qu’occupe le secteur de l’habitat et de ses dérivées. ».
Au menu du programme, diverses conférences : « solutions de modélisation et calcul de structures », « logiciels pour l’ingénierie des structures : de la conception à la réalisation », « gestion électronique des documents au sein des bureaux d’étude », « de la typologie des architectures à la typologie des réappropriations », « le logement social lu au travers des processus d’habiter », « règlementation et projection par typologie des constructions », « le logement social au défi des normes ». Il y a eu aussi deux communications mettant en valeur des modèles de construction réussies : « Présentation du projet de quartier « El Ryad » d’Oran » et « Ile de Djerba une richesse architecturale et une spécificité urbaine ».
SYNAA : une force de proposition qu’une lance de contestation
Parmi les participants, figure le Syndicat national des architectes agrées algériens (Synaa). Sa présence, sous le slogan « un DESSEIN pour l’avenir », est motivée par le souci de « prouver notre rôle prépondérant dans l’habitation, statutairement mais aussi physiquement. », indique Hasna Hadjilah, secrétaire générale du Synaa, « et nous avons, poursuit-elle, déjà eu à s’impliquer, non seulement dans un cadre revendicatif mais en se positionnant plutôt comme une force de propositions. Les deux éditions du Café de l’Architecture, dont la dernière en date a eu lieu samedi passé, reflètent notre volonté d’associer de larges pans de la société dans l’enrichissement du débat portant sur l’amélioration qualitative du bâti. ».
Lui emboitant le pas, le Président du Syndicat, Bachir Mihoubi a déclaré que « le Cercle Prescrire, lancé lors de la 18ème édition de Batimatec 2015, visait aussi à coordonner les efforts des architectes et des industriels du Batiment », en concluant que, « la finalité est de déclarer que les projets que ne nous dessinons pas, ne seront pas construits »