L’agence de notation Moody’s a annoncé, dans un communiqué publié le 22 novembre, avoir abaissé la perspective de la note souveraine de la Tunisie(Ba3) de stable à négative, en raison notamment du retard observé en matière d’assainissement des finances publiques.
Moody’s a expliqué que ce retard a entraîné un creusement du déficit budgétaire et une hausse du ratio dette/PIB qui s’écartent de plus en plus de la médiane ou de la moyenne des pays de la même catégorie.
Le ratio dette/PIB de la Tunisie devrait en effet se situer à 63,2% du PIB, à la fin 2016, avant de frôler la barre de 65% du PIB entre 2017 et 2018, compte tenu de la contraction des recettes budgétaires de deux points de pourcentage et de la dépréciation du dinar tunisien.
Le déficit budgétaire devrait, quant à lui, avoisiner les 5,7% du PIB en 2016 et 5,4% en 2017.
Moody’s a, d’autre part, indiqué que l’accès du pays au financement extérieur «reste conditionné par les progrès réalisés dans la réalisation des réformes convenues avec le FMI et d’autres prêteurs internationaux».
L’agence a, cependant, salué l’adoption de mesures de réforme significatives, en faveur de la stabilité financière. Ces mesures comprennent : une nouvelle loi sur les banques centrales, établissant une plus grande autonomie et un système de prêteur de dernier recours; un nouveau cadre de résolution des opérations bancaires et un système de garantie des dépôts; une nouvelle loi sur les faillites autorisant une résolution active de la dette par voie de radiation sur les banques publiques. Le Parlement a également adopté la loi sur les investissements, après avoir adopté les lois sur la concurrence, les partenariats public-privé (PPP) et les faillites afin d’améliorer le climat des affaires.
Agence Ecofin