« Les augmentations des taxes et impôts, sont minimes et n’affecteront pas le citoyen, par contre elles engendreront une économie de 20 milliards de dinars, entre, la taxe du carburant, des alcools, du tabac brun, des pneus, du passeport, et le relèvement de la TVA à 19% » a déclaré Mahjoub Beda président de la commission des finances à l’APN, lors du forum d’El Moudjahid ce samedi.
M.Beda précise que « les contestations émises par certains partis, relatives à ces mesures, prétextant l’appauvrissement de la population moyenne, ne sont que politiques. Et pour cause, les augmentations qui vont être appliquées à partir de 2017, ne touchent que des produits subventionnés par l’Etat.
« Lorsque le citoyen payera 2% de TVA de plus sur les produits et les consommations, ou quelques dinars de plus pour les carburants, en réalité, il ne paye même pas la moitie du prix de revient du produit »a-t-il expliqué.
Interrogé sur l’écart important entre le salaire des députés et le SNMG, notamment en cette conjoncture de rationalisation des dépenses, le président de la commission des finances rétorque que « que le salaire des députés ne peut faire l’objet d’un article dans la loi de finances, et demeure dépendant uniquement des affaires internes de l’APN ».
Concernant l’absence dans cette loi, de l’impôt sur la fortune, pour le parlementaire « il s’agit simplement d’une incapacité à faire le distinguo entre les citoyens qui payent leurs impôts et les autres « ce n’est qu’à partir de là que l’on pourra établir une taxe sur la fortune »a-t-il argué.
Au sujet du recul dans les subventions, ramené au seuil de 1600 milliards de dinars, le conférencier a affirmé que « l’Etat ne peut pas continuer dans cette politique de soutien sans retenue, mais pour aboutir à un système de subventions ciblées, il est impératif de mettre en place un système d’information, de recensement efficient, et un fichier national auquel il faut ajouter un plan de recouvrement efficace pour les organismes financiers ».
En outre, le président de la commission des finances a déploré fortement les comportements des commerçants et de certains opérateurs qui ont déjà commencé à appliquer des augmentations, « où sont passés les services de contrôle du ministère du commerce, je ne comprends pas comment peuvent ils, en toute impunité augmenter les prix à leur guise sans être inquiétés » dénonce M.Beda .
Pour clôturer son intervention M Beda rappelle que « les revenus de ces augmentations seront versés au Trésor publique, et serviront à soutenir les efforts de l’Etat, et à préserver l’équilibre du budget de fonctionnement, et permettront un retour à l’investissement ».