L’institut Islamique de Recherche et de Formation (IRTI), membre du Groupe de la Banque islamique de Développement et le cabinet DAIM Algérie ont organisé ce mardi à l’Hôtel Mercure la première session de formation sous le thème « Les aspect pratiques des Sukuk ».
Les Sukuk (obligation islamique) sont l’un des instruments de la finance islamique qui sont l’équivalent des obligations dans la finance classique. Face à l’intérêt croissant que suscitent les Sukuk et leur rôle économique dans le financement de grands projets, des institutions financières et les entreprises cherchent à comprendre leur fonctionnement, les méthodes d’émission, les risques et l’aspect juridique.
A cette fin, une session de formation a été organisée aujourd’hui pour initier les professionnels de la finance à cet instrument islamique. Les Sukuk servent à financer un projet déterminé. Ils représentent un titre d’investissement adossé à un actif tangible ou réel qui va générer un profit stable pendant une durée déterminée. L’argent recueilli est transféré vers une entité appelée Special purpose vehicule (SPV) qui se charge de placer cet argent.
L’objectif de la formation était de se familiariser avec les principes fondamentaux des Sukuk , d’accroitre la connaissance théorique et pratique qui entoure cet instrument financier et de comprendre le marché des Sukuk et les problèmes relatifs à leur émission sur les marchés financiers internationaux.
Cette formation s’adresse aux banquiers, aux professionnels de la finance, aux responsables de banques centrales et aux professionnels des sociétés d’assurance. Elle vise également des chercheurs et des scientifiques spécialisés dans le droit de la finance islamique.
Les participants à cette session de formation espèrent sensibiliser les pouvoirs publics, notamment le régulateur, pour créer un environnement juridique permettant le développement des Sukuk sur le marché national.
L’intérêt pour les Sukuk ne cesse de croitre, en particulier dans les pays du Golfe et en Asie du sud Est, comme la Malaisie ou Singapour. Des pays européens comme l’Angleterre et le Luxemburg ont déjà émis des Suhuk pour financer des projets.
L’objectif de cette session de formation est également de « rencontrer des banquiers et des gens qui travaillent dans la bourse pour les sensibiliser sur la finance islamique. « Aujourd’hui, il y a des banques islamiques qui opèrent dans le pays, mais il manque encore un environnement juridique qui facilite le développement de la finance islamique », a souligné Mehdi Boulfoul, spécialiste en finance islamique.
En ajoutant que « dans la situation actuelle de déficit, il est important pour l’Algérie de comprendre qu’il y a un autre outil qui peut être source d’investissements ».