Le Maroc et la Banque mondiale (BM) ont lancé, mercredi à Marrakech, en marge de la COP22, la première plateforme d’investissement vert en Afrique, a-t-on appris de source officielle.
Au terme d’un protocole d’accord signé mercredi à Marrakech, le Maroc et la BM ont annoncé la création du « Green Growth Infrastructure Facility for Africa » (« GGIF for Africa »), a rapporté l’agence de presse marocaine MAP.
Cette structure a pour objectif de « catalyser la transition en Afrique vers une économie verte » et « d’orienter les flux de capitaux vers la mise en place de projets d’infrastructures efficaces, durables et à faible intensité de carbone ». Il s’agit d’attirer des fonds privés « à la recherche d’investissements responsables et écologiques » sur le continent.
Ceci alors que « les fonds publics disponibles » pour ce genre de projets « sont bien inférieurs aux montants nécessaires pour éviter une hausse importante des températures », selon la MAP.
Le nouveau fonds entend également répondre aux besoins « importants » d’accès aux infrastructures en Afrique, et au chantier d’électrification du continent.
La participation marocaine se fait via le fonds souverain Ithmar Capital, dont l’annonce de la création a été faite pendant la COP22.
Né de la reconversion du Fonds marocain de développement touristique (FMDT), Ithmar Capital a été élargi à tous les secteurs de l’économie marocaine.
Il a pour objectif « d’accompagner les stratégies sectorielles nationales, et se positionne comme un fonds stratégique qui vise à encourager les partenariats entre les entreprises privées et les institutions gouvernementales nationales et internationales », selon le communiqué annonçant son lancement.
Outil de diplomatie économique, Ithmar Capital « se place en particulier comme +une porte d’entrée+ des investissements institutionnels » en Afrique, a expliqué le site d’informations Telquel.
Il aura pour « mission d’accompagner +financièrement+ la politique africaine du Maroc en attirant et orientant les investisseurs étrangers vers l’Afrique, permettant ainsi de drainer des flux de capitaux dans des projets structurants à forte valeur ajoutée ».
La COP22, qui se tient du 7 au 18 novembre à Marrakech, a fait du financement de l’action climatique et de l’Afrique son cheval de bataille.
Un sommet de la Finance s’est tenu en marge de la COP22, tandis que le roi Mohammed VI a réuni mercredi en sommet d’une vingtaine de chefs d’Etat africains. Le continent est l’une des régions de la planète les plus touchées par les changements climatiques.
AFP