Mettre en place une agriculture forte et compétitive, qui prend en considération aussi bien les indicateurs de sa productivité et appréhende efficacement les risques des marchés, africain, arabe et, même, occidental, que les aspects environnementaux qui peuvent être nuisibles autant que les ravageurs de culture. Telle est, en synthèse, l’une des résolutions des panels du GEW 16, tenus lors de la journée inaugurale de la Semaine mondiale de l’entreprenariat, dont la clôture est prévue le 20 de ce mois, à l’hôtel Aurassi d’Alger.
Intitulés, « Technologies agricoles et innovations », « La transformation de produits agricoles- l’agro-industrie », « le montage d’une entreprise agricole rentable. », les panels ont été animés par des experts, des professeurs-chercheurs, des anciens cadres du secteur de l’agriculture et de la pêche, mais aussi par des jeunes startups, venus même des USA.
« Les énergies renouvelables (EnR) devront être au service de l’agriculture. », a préconisé le Professeur Belkacem Bouzidi, du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), qui a affiché, en cette circonstance, la disponibilité du Centre à « s’ouvrir aux jeunes étudiants curieux de s’imprégner des nouvelles technologies. »
Pour sa part, Wahiba Gasmi, de la Sarl Seap et vice-présidente à la Commission Energie au FCE, a relevé que « L’Afrique est devenue très compétitive sur le plan commercial. Elle doit donc de s’adapter aux mutations à venir pour préserver sa place. En Algérie, on doit veiller à l’agriculture durable et bio environnementale. La biomasse, l’hydroélectrique, la géothermie, le photovoltaïque, le thermique sont des techniques auxquelles ont doit y recourir. Il faut aussi savoir que le silicium est le moteur du développement électronique et des EnR en Algérie. »
Les jeunes : le moteur de l’agriculture
Impliquer les jeunes dans le développement de l’agriculture a aussi fait consensus. Car, selon les dires, « les startups innovantes, le numérique et l’économie du partage, entre autre, sont les moyens avec lesquels nous pourront bousculer le secteur traditionnel de l’agriculture. ». L’une d’elles, Genius Bees, dirigée par Sami Taibi, a « une technique qui amenuisera des pertes relevées dans le domaine de l’apiculture. D’ici à cinq ans, si la chance me sera donnée, la production du miel peut répondre aux besoins nationaux. Il suffit pour cela que les pertes des ruches, estimées à 1.5 millions de ruches par an, soient revues à la baisse. ».
Le foncier, clé de la réussite
Le foncier devra être régulé pour voir mieux en termes de projets à réaliser. Le Dr Lamri Zéraia, de l’Université Sciences Po de Ben-Aknoune, a plaidé pour « la publication de la Carte d’aménagement pédologique pour que les jeunes investisseurs puissent installer en tout quiétude leurs projets. La Carte permettra d’éviter les erreurs du passé, lorsqu’on a lancé des programmes agraires puis on s’est rétracté pour cause de non adaptabilité des terrains affectés. ». Au sujet du CO2, il proposera de « réaliser des puits de carbone. Le Caroubier est toute indiqué, sachant que cette espèce ne connait pas de chutes de ses feuilles durant toute l’année. Les pouvoirs publics peuvent même penser en longer les routes Nationales, permettant du coup aux usagers de s’y abriter. ».
Structuration avant tout
Enfin, d’aucuns, dont Hadj Henni, de la Fondation Filaha Innove, ont conditionné l’essor de l’agriculture aux mains des jeunes, par la structuration dont doivent faire l’objet ces derniers. « Rattachés aux Chambres professionnelles ou à autre organisme. », les jeunes doivent attendre un peu la suite de cette Semaine mondiale de l’entreprenariat, pour etre fixés sur leur sort organisationnel.