Au Maroc, scientifiques et décideurs politiques se sont retrouvés pour déterminer quelles actions mener, en priorité, afin d’aider l’agriculture africaine à être plus résiliente au changement climatique et nourrir un continent miné par l’insécurité alimentaire.
Selon Bruce Campbell du programme sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS) mené par le CGIAR, le sujet est d’une importance vitale puisque «6 pays sur les 10 les plus affectés par le changement climatique sont en Afrique et cependant le continent n’émet que 4% des gaz à effet de serre».
Pour les différents acteurs présents, la question du financement est essentielle. L’adaptation coûtera au continent entre 20 et 30 milliards de $, par an, jusqu’en 2030. Cependant l’adoption des pratiques climato-résilientes permettrait d’augmenter les revenus générés par la production alimentaire de 280 milliards $ à 880 milliards $, d’ici 2030.
Outre le financement, la nécessité d’établir des partenariats nord-sud et sud-sud pour construire la capacité d’adaptation des pays africains, se fait sentir. Il faudra, en outre, des cadres législatifs susceptibles de permettre l’innovation et le transfert de technologies et l’adoption de celles-ci.
La capacité des institutions à déterminer des solutions appropriées au plan local, aussi, doit être prise en compte dans les réformes. Enfin, il conviendra de surveiller les progrès réalisés en incluant des indicateurs pour mesurer le niveau d’adaptation de l’agriculture par rapport aux objectifs de Paris.
La rencontre a été l’occasion pour le Maroc de présenter son initiative AAA en faveur de l’agriculture africaine. Le royaume vise un financement de 30 milliards $ pour cette initiative.
Agence Ecofin