Le forum des chefs d’entreprises a annoncé aujourd’hui au cours de la rencontre de son club ENERGIA, consacrée à la restitution de l’étude sur la stratégie énergétique, notamment en matière de développement des énergies renouvelables, son intention de supporter un vaste programme de développement de 2GW de fermes solaires photovoltaïques.
Ces projets qui seront exécutés pour l’essentiel par le secteur privé seront déployés sur une période de 5 ans et représenteront un investissement total de plus de 2,5 Milliards de dollars. Dans un communiqué sanctionnant les travaux de la journée organisée à l’hôtel Aurassi sous le thème « Quelle transition énergétique pour l’Algérie ? », l’organisation patronale a révélé que « divers industries et industriels du secteur privé participeront à ce vaste programme qui prendra la forme de consortiums faisant participer de manière équilibrée des partenaires algériens et internationaux ».
Le FCE a sollicité 5 compagnies internationales réputées dans le secteur des énergies renouvelables. Plusieurs accords préliminaires ont été signés. Parmi les principales retombées attendues, de ce plan industriel ambitieux, le FCE anticipe « une création d’emplois de plus de 80,000 emplois qualifiés à travers l’ensemble du territoire national et un transfert de technologies et de savoir-faire ». Pour ce qui est du montage financier de ce programme, il se fera avec l’apport de différents fonds d’investissements nationaux et internationaux et sur la base de la règle 51/49. L’objectif essentiel assigné à ces consortiums et de créer une industrie nationale basée sur les capacités locales de production et de transfert de technologies.
Ce programme vient en riposte au changement de cap après l’arrivée du ministre Bouterfa aux commandes du département de l’énergie qui a évoqué un programme à l’échelle nationale visant la production de 4000 mégawatts d’électricité à partir des énergies renouvelables (solaire et éolienne), sachant que le cahier des charges de ce projet est actuellement en cours d’élaboration.
Le document sera finalisé à la fin du mois de décembre ou au début de l’année 2017. Mais vu que pour produire ce volume colossal d’énergie, le secteur privé s’en trouverait ainsi écarté de la course et ce serait les compagnies étrangères qui rafleront la mise.
Et c’est sans doute un véritable forcing que le FCE a engagé en vue de participer à ce plan gigantesque et ne pas rester sur le banc de touche, car la finalité n’est pas d’importer les équipements ayant trait aux photovoltaïques, ce que risque de faire le gouvernement happé par l’urgence d’amortir l’impact de la crise financière et la tendance haussière de la consommation interne d’électricité mais de les produire localement et de mettre en place un outil de production et un tissu de sous-traitants performant et efficace.
Selon le FCE d’autres communications suivront dans les semaines à venir concernant le déploiement et l’exécution de cette initiative.