« Faire de l’Algérie un rendez-vous incontournable de l’investissement en Afrique » a déclaré le ministre des affaires étrangères lors de la conférence de presse, tenue aujourd’hui à Alger, en préparation du forum africain prévu pour le 03,04, et 05 décembre prochain à Alger. Sur le même élan, M.Lamamra indique que pour cette première expérience, il s’agira de mettre en place « une synergie africaine portant à rivaliser les grandes économies mondiales, et par la même valoriser les potentialités du continent africain, considéré comme le nouvel Eldorado. A ce titre, le forum donnera l’opportunité aux 2000 opérateurs conviés, à tisser des partenariats triangulaires, dans l’optique de passer d’une pratique commerciale, à une stratégie de coproduction et d’exportation commune, ».
« Le forum d’Alger, doit être un événement économique continental et international » précise le ministre des Affaires étrangères. Il rappelle dans ce sens, que l’objectif ultime est de rendre visible les produits à l’étranger et drainer des investissements. En outre, il sera axé sur les domaines d’activité retenus comme stratégiques pour la diversification économique, notamment, l’Agriculture, l’énergie, l’Industrie et les mines, le transport, les travaux publics, et le commerce « un comité constitué de plusieurs ministres et de cadre du FCE, est à pied d’œuvre pour l’organisation de ce forum, notre souhait est qu’un tiers des participants soit des algériens »souligne le ministre.
Sur un autre plan M.Lamamra indique que « le rôle et l’expression de la diplomatie économique, se confinera dans le traitement des priorités notamment de la stratégie engagée par les pouvoirs publics en vue de réussir cette transition énergétique et économique « l’Algérie est le plus grand pays d’Afrique et le 10e au monde, il est normal qu’il soit à l’origine d’une telle initiative, le salut de l’Afrique dans son identité comme dans son avenir viendra de l’Algérie » affirme le ministre, faisant allusion à l’emplacement stratégique de l’Algérie et à toutes les potentialités qu’elle recèle.
Pour sa part, le président du Forum des chefs d’entreprises, M Ali Haddad, y voit cinq axes essentiels, « le rendez-vous d’Alger doit nourrir une vision engagée et responsable, pour marquer l’engagement de l’Algérie dans l’économie mondiale », et d’ajouter, « il doit donner naissance à une vision économique basée, sur l’Agriculture, l’énergie, le numérique, le capital humain et les infrastructures ». Il évoquera par ailleurs deux grandes structures qui résulteront de la réalisation du port de Cherchell, en l’occurrence les deux zones franches de Cherchell et de Tamanrasset.la première à vocation industrielle, tandis que la deuxième, sera axée sur le commerce transsaharien, d’où l’importance d’achèvement de l’autoroute transsaharienne. Il est notamment question de réalisations annexes, telles que les centrales électriques, qui contribueront massivement dans l’électrification de l’Afrique. Sur le plan bancaire, M.Haddad, évoquera les possibilités insoupçonnées des banques africaines « j’étais étonné de savoir que plusieurs banques africaines proposées des produits intéressants, mais bizarrement aucun operateurs algérien, n’y a contracte de crédit ».
Répondant aux questions des journalistes, centrées sur la situation actuelle de l’économie algérienne, et sur la probable incompatibilité avec l’organisation de ce forum, le ministre des Affaires étrangères, dira que « le forum vient à point nommé, toutes les économies du monde convoitent le marché africain, l’Algérie a tous les atouts pour se projeter dans l’avenir, et la diversification économique n’empêche pas d’avoir de l’ambition ». Tandis que M.Haddad rétorquera, que « il n’ay pas de risque zero en investissement, et l’économie ne peut attendre ».
Pour sa part, M. Benabdesselem Brahim, vice président du FCE et membre du comité d’organisation du forum, précisera deux points « il est légitime que le plus grand pays d’Afrique organise la plus grande conférence économique du continent, on est parti de ce constat, c’est clair dans le thème, nous n’organisons pas ce forum pour les africains, mais avec eux, mais à dimension internationale. Au fait nous voulons un grand rendez- vous international pour l’Afrique, mais organisé par l’Algérie. Deuxièmement les secteurs retenus représentent des préoccupations majeurs communes à tous les pays africains, que ce soit la sécurité alimentaire, l’électrification, ou l’énergie. C’est dans ce sens, que nous voulons partager le savoir faire algérien avec nos amis africains ».