Les industries agroalimentaires subissent de plein fouet la crise économique. Ce secteur, névralgique est en proie à des difficultés et peine à maintenir un rythme de production soutenu. Selon l’enquête du FCE du mois d’octobre sur l’environnement des affaires « une forte chute de l’activité dans le secteur des industries agroalimentaires (IAA), dont l’indice de confiance passe de +11 en septembre à -12 en octobre, qui redevient négatif, soit un recul de 23 points ».
Bien que ce secteur ne soit pas le seul à pâtir de cette situation, les industries agroalimentaires constituent l’un des plus importants créneaux porteurs dans les filières de la transformation aptes à drainer des devises fortes en ces périodes de tarissement de ressources financières. Cette dégringolade est de mauvais augure, notamment par rapport à l’intérêt porté à l’export et sur lequel, on mise pour redresser la barre.
Le document qui alerte sur cet état de détérioration révèle que « depuis le mois de Juin 2016, où l’indice de confiance a été de + 1 celui-ci s’est dégradé, ainsi que l’indice de confiance global (toutes activités confondues), il affiche une valeur -18 en Octobre, soit un recul d’un point par rapport à la valeur (-17) enregistrée lors de l’enquête de septembre ».
L’enquête explique ce résultat par « les perspectives de production qui ont baissé globalement de 8 points (-7 en septembre à -15 en octobre) et de 66 pts pour le secteur IAA (67 en septembre à 1 en octobre) et de 8 points pour le secteur des services (-10 en septembre à -18 en octobre) ».
Abordant le volet sectoriel, l’enquête du FCE précise que « par secteur d’activité, on observe une légère amélioration au niveau du secteur du BTPH, dont l’indice de confiance a gagné 5 points de septembre à octobre (-20 en septembre contre -15 en octobre) ». Cette progression est sans doute le fait de la poursuite des projets dans le secteur de l’Habitat.
S’agissant des autres secteurs hors industries agroalimentaires, l’enquête enregistre « une quasi stabilité du secteur des Industries (Hors IAA) avec un indice de confiance qui ne s’est amélioré que d’un point en passant de -12 en septembre à -11 en octobre ». Résultat, très insignifiant, au demeurant quand on connait la nécessité voire l’urgence d’accélérer la cadence du développement au regard du contexte actuel marqué par une baisse de la croissance.
Pour celui des services, l’indice de confiance a reculé « de 4 points de septembre (-20 points) à octobre (-24 points) ».Il faut rappeler que ce secteur est aussi en bute à de graves difficultés, est fortement impacté par la crise et éprouve beaucoup de mal à remonter la pente.
Sur le plan local, la région du centre est toujours sous pression, ainsi souligne le document « l’indice de confiance des chefs d’entreprise du mois d’octobre à régressé de 7 points pour la région Centre (-11 en septembre contre -18 en octobre) ; une amélioration est signalée par les chefs d’entreprise de l’Ouest dont l’indice de confiance a augmenté de 5 points avec une valeur de -17 en octobre contre -22 en septembre, alors que pour la région Est l’indice est resté stable (-26) ».
Pour l’Union européenne et la France, on note une amélioration de « l’indice de confiance global qui passe respectivement de -2,2 et -5 en Septembre à -0,9 et -4,8 en Octobre . Ce résultat de l’UE indique une amélioration des perspectives de production, de l’emploi et une diminution du niveau des Stocks de produits fabriqués ».