Pour la première fois depuis 2004, le rapport Doing Business de la Banque Mondiale a introduit dans son édition 2017, la dimension genre permettant d’évaluer la facilitation de l’entrepreneuriat féminin. L’indicateur qui est transversal, concerne pour cette fois les domaines de la création d’entreprise, l’exécution des contrats et le transfert de propriété.
Le rapport a ainsi mis en évidence le fait que 13 pays d’Afrique sub-saharienne imposent des restrictions supplémentaires lorsqu’il s’agit des femmes. Dans des pays comme le Cameroun, le Benin et encore la Guinée Bissau, il est apparu que, comparées aux hommes, les femmes doivent traverser des étapes additionnelles dans les trois domaines concernés.
Plus globalement, 23 pays dans le monde imposent encore des étapes supplémentaires pour les femmes mariées souhaitant créer des entreprises, 16 pays dans le monde limitent l’accès des femmes à la propriété. Et dans 17 pays, le témoignage d’une femme devant les juges n’a pas le même poids que celui des hommes.
Au-delà du cadre des affaires au sens création d’entreprise, c’est la place de la femme dans le processus de création et de redistribution des richesses en Afrique qui doit être questionné. Dans de nombreuses collectivités sociales de la région, les femmes occupent encore les secondes places, malgré leurs rôles très importants dans la gestion des ménages et leur nombre plus élevé.
Source : Agence Ecofin