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Le Fond de régulation des recettes sera épuisé en 2017

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Le Fonds de régulation des recettes (FRR), dont les avoirs s’établissent actuellement à près de 740 milliards de DA, sera encore sollicité en 2017 à hauteur de ce même montant pour combler le déficit budgétaire, a révélé  le ministre des Finances, M. Hadji Baba Ammi dans un entretien accordé à l’Aps.

Il a précisé que  « nous avons continué à financer le déficit en puisant sur le FRR. L’année prochaine, on va puiser les 740 mds de DA qui restent dans ce fonds ».

Raclant ainsi ce fonds souverain créé en 2000 dont le but est de gérer les excédents budgétaires liés aux exportations d’hydrocarbures. Pour rappel, ce fond disposait de 32,5 milliards de dollars d’actifs sous gestion à fin juin 2015.

Pour pallier cette perte de l’escarcelle qui sera à sec l’année prochaine, le premier argentier du pays table sur «  une hausse des recettes budgétaires qui vont permettre de suppléer progressivement aux ressources puisées jusque-là dans le FRR ».

La panacée de la fiscalité ordinaire semble toute indiquée pour éviter le pire. Le ministre a estimé que « la maîtrise des dépenses et la hausse progressive de la fiscalité ordinaire devraient contribuer à réduire progressivement le déficit budgétaire pour les prochaines années » a-t-il prédit en invoquant le FMI  qui a prévu dans son rapport d’octobre en cours, relatif aux politiques budgétaires dans le monde, « sur une réduction progressive du déficit budgétaire de l’Algérie durant les cinq prochaines années à -3,9% du PIB en 2021 contre -16,2% du PIB en 2015 » .

Le ministre a estimé que « la hausse progressive attendue des recettes de la fiscalité ordinaire sera beaucoup plus induite par la croissance de l’activité économique que par une augmentation des taxes ».en affirmant que « le gouvernement va stabiliser les dépenses publiques sur les trois prochaines années sans pour autant procéder à des coupes budgétaires ».

Il en veut pour preuve, les pratiques dans d’autres pays où « les coupes budgétaires se traduisent par des licenciements, une hausse du taux de chômage et l’arrêt des projets publics, alors qu’en Algérie, le gouvernement a continué à financer les projets en cours de réalisation et a maintenu les acquis sociaux et le subventionnement des produits de large consommation ».

Répliquant aux critiques sur la suspension de projets structurants pour manque de ressources financières, le ministre a souligné que « ce n’est pas par austérité que le gouvernement s’est abstenu de lancer de nouveau projets mais plutôt par souci d’achever ceux qui sont déjà en chantier ».

S’agissant de la politique sociale qui engloutit une bonne partie du budget, M. Baba Ammi a déclaré à ce propos, que « la préservation des acquis sociaux qui coûtent à l’Etat près de 30% du PIB devrait se traduire, en 2017, par une stabilité des prix de produits de base et un maintien des dépenses de l’éducation, de la santé ainsi que celles des dispositifs de l’emploi de jeunes ».

Battant en brèche les appréhensions  provoquées par la hausse de la TVA prévue par le projet de loi de finances 2017,  il a soutenu que cette taxe « ne concerne en aucun cas les produits de base qui en sont exonérés ».

En réitérant  que  « la politique sociale du gouvernement sera maintenue tant que le gouvernement n’a pas mis en place un système de subventions efficace » révélant, dans son sillage « un dispositif de ciblage de subventions, actuellement à l’étude ». Reconnaissant par la même que « les subventions généralisées qui pèsent lourdement sur le budget de l’Etat ne sont pas équitables car ne profitant pas toujours aux plus défavorisés ».

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