L’Algérie a amélioré son score de sept places dans le classement Doing Business 2017 de la Banque Mondiale, sur l’environnement des affaires dans le monde. Dans son rapport publié hier, la BM indique que l’Algérie s’est hissée à « la 156ème place avec un score de 47,76 points sur 100 après avoir occupé la 163ème place dans l’édition 2016 de ce classement international qui passe au crible le cadre réglementaire s’appliquant aux PME dans 190 économies en évaluant notamment dans quelles conditions elles peuvent lancer leurs activités, avoir accès à l’électricité, au crédit ou payer leurs impôts ».
Selon le document, l’Algérie a réussi à « réduire la complexité de sa réglementation en matière des affaires ainsi que les délais d’obtention d’un permis de construire ». Avec un score de 71,02 points sur 100, l’Algérie s’est classée cette année à la 77éme place en termes des délais nécessaires à l’obtention d’un permis de construire. Cette amélioration a également concerné le volet fiscal où il a été constaté une réduction de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) de 2% à 1% et une simplification du processus de conformité fiscale en réduisant le nombre de déclarations de revenus, relève le rapport.
Cependant sur le classement des 47 pays africains évalués par le Doing Business qui ont mis en œuvre 80 réformes entre 2015 et 2016, l’Algérie vient à la 30ème place, ce qui laisse entrevoir une insuffisance en termes de réformes à engager pour voir l’économie se relancer de façon prompte et dynamique. En d’autres termes, le pays souffre toujours d’un climat vicié qui a encore besoin d’être assaini et amélioré à travers des réformes plus audacieuses et plus soutenues pour concrétiser la transition économique. Les complaintes des chefs d’entreprises à travers leurs enquêtes mensuelles le prouvent, on ne peut plus clairement.
Dans ce classement des pays africains, le Doing business place le Niger en pôle position des réformateurs du continent. Cette position aux premières loges est du aux 6 réformes mises en place par ce pays qui émerge. Il est talonné par le Kenya avec 5 réformes mise en œuvre et qui détient ainsi pour la deuxième année consécutive une place de choix dans le top dix.
Suivront la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Rwanda, le Sénégal et le Togo qui ont engagé 4 réformes qui se sont avérées bénéfiques pour leurs économies.
Il est à signaler que « la moitié des réformes de la région ont été mises en œuvre par les 17 pays membres de l’OHADA » selon le rapport « des pays tels que le Benin, le Burkina-Faso et le Mali, ont réglé le problème de l’insolvabilité, en introduisant une nouvelle procédure de conciliation pour les entreprises en difficultés financières ».
La Libye, l’Erythrée et la Somalie se retrouvent tout en bas de ce classement. Pour la première fois depuis 2003, le rapport Doing business couvre 190 pays, avec l’inclusion de la Somalie. Globalement le nombre de réformes dans le monde a augmenté.
Dans cette classification des pays réformateurs, le Rwanda est considéré comme l’une des économies les plus performantes sur les thèmes étudiés par le Doing Business. Il occupe la deuxième place mondiale pour ce qui est de l’obtention des prêts. Il est quatrième pour le transfert de propriété, avec l’introduction d’une réforme qui réduit à 12 jours le délai pour effectuer des mutations, contre 22 pour les pays membres de l’OCDE.
Le Doing Business 2017 accorde aussi une place pour le genre, notamment dans la création d’entreprise, le transfert de propriété et l’exécution des contrats. Six économies d’Afrique subsaharienne ont rendu plus difficile l’accès des femmes aux affaires. Au Cameroun par exemple, il faut un jour de plus pour créer des entreprises par les femmes.