Les milliardaires sont un peu plus nombreux sur le globe mais leur fortune totale a reculé sous l’effet d’une économie mondiale morose, indique un rapport de la banque UBS jeudi.
L’année dernière, 210 personnes sont entrées dans le club très fermé des ultra-riches, qui compte désormais près de 1.400 membres dont près d’un tiers (538) d’Américains, selon cette étude co-réalisée avec le cabinet PricewaterhouseCoopers.
La région Asie-Pacifique et ses 520 milliardaires arrivent en deuxième position et menace l’hégémonie américaine, grâce à l’Asie qui voit éclore un nouvel ultra-riche tous les trois jours. L’Europe ferme le peloton avec 339 heureux élus.
Leur fortune totale reste colossale, à 5.100 milliards de dollars, soit près de deux fois le produit intérieur brut de la France, mais elle a reculé d’environ 6% en un an.
« Après plus de vingt ans de création de richesse sans précédent, (…) l’âge d’or connaît un coup d’arrêt », écrivent les auteurs du rapport.
Ce mauvais cru 2015 s’explique, selon eux, par les « vents contraires » qui pèsent sur l’économie mondiale, telles que la chute des cours des matières premières et l’appréciation du dollar.
Leurs déboires restent toutefois relatifs: la fortune moyenne de ces ultra-riches s’élève à 3,7 milliards de dollars quand près 800 millions de personnes vivent, selon la Banque mondiale, avec 1,90 dollar pour jour.
Le rapport d’UBS pointe par ailleurs l’imminence du plus « grand transfert de fortune de l’Histoire » qui se produira quand les milliardaires actuels légueront leur fortune à leur décès.
Dans les vingt prochaines années, quelque 2.100 milliards de dollars, l’équivalent du PIB indien, changeront de main à la faveur de ce passage de relais générationnel, indique le rapport.
Pour la plupart des marchés asiatiques, où l’essor des très grandes fortunes remonte à moins d’une génération, il s’agira « du premier transfert de la richesse des milliardaires », assure le document.
Source : AFP