L’extension du métro d’Alger vers l’aéroport Houari Boumediene attendra. Les pouvoirs publics ne peuvent plus continuer à financer ce projet dont la dernière station est arrêtée à El Harrach dans la banlieue Est d’Alger.
Le gouvernement envisage de faire ce qu’il devait faire il y’a de cela des années, à savoir faire un « montage financier », comme c’est le cas dans de nombreux pays, afin de finaliser ce projet dont les premiers travaux ont été lancés il y’a plus d’un demi siècle.
En tous cas, c’est ce que suggère Aomar Hadbi, le Président-directeur général, de l’entreprise du métro d’Alger. Ce dernier qui était ce jeudi, l’invité de la radio chaine 3, n’écarte pas en effet de mettre en œuvre une nouvelle formule financière pour pouvoir poursuivre la réalisation du projet en question.
Le responsable de l’entreprise du métro d’Alger qui annonce par ailleurs que le gel de plusieurs projets de Tramways (Oran, Annaba et Batna), soutient clairement que « la poursuite de la construction du tronçon de la ligne de métro reliant El Harach à l’aéroport d’Alger est compromise en raison de difficultés financière ». Pour trouver d’autres sources de financement, l’entreprise pourrait avoir recours à des financements privés. «Pour le financement des projets de métros et de Tramways, on est entrain de chercher d’autres alternatives, notamment le partenariat public/privé», a-t-il déclaré.
Pour les projets en cours de réalisation, le PDG de l’entreprise du métro à assuré que « le tramway de Bel Abbès et de Ourgla seront mis en service durant le premier semestre de l’année 2017 et celui de Sétif en mars 2018 ». Quant au projet du tramway de Mostaganem, qui connait un retard pour cause du changement de l’entreprise de réalisation, l’invité de la Chaine 3 rassure que « les travaux ont repris et que celui-ci sera opérationnel en mars 2018 ». Il annonce, en outre, l’entrée en service de l’extension du tramway de Constantine vers la nouvelle ville de Ali Mendjelli.
L’Etat offre une subvention de 2 millions de DA par jour à l’Entreprise du métro d’Alger, sans compter les frais «des moyens de substitution», mobilisés après chaque grève ou chaque panne. Selon M. Hadbi, les recettes ne couvrent que « 70% des charges avec 3 millions de voyageurs par mois ». Avec les nouvelles extensions vers Ain Naâdja et la Grande poste, l’entreprise espère atteindre 5 millions de voyageurs par mois. En plus de cette hausse du nombre de passagers, l’entreprise compte limiter son déficit financier avec l’argent tiré de la publicité et de l’exploitation des locaux commerciaux du métro.