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83 000 m3 sont perdus quotidiennement du fait des fuites d’eau à Annaba

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Dans un point de presse qu’il a animé juste après l’ouverture officielle des travaux du Séminaire, co-organisé par son département ministériel et l’AFTP (Association des fabricants de tubes en plastique), consacré à « la présentation du document technique réglementaire sur l’utilisation des canalisations thermoplastiques en assainissement », qui a eu lieu ce matin à l’Hôtel Hilton d’Alger, le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement est revenu sur un certain nombre de points, relevant de son secteur, qui ont fait l’actualité ces derniers jours. Ou qui, de par leur caractère sensible, font tout le temps l’actualité. Comme l’est l’alimentation en eau potable. Concernant ce point précis, Abdelkader Ouali a déclaré que, cet été, « nous n’avons pas eu de problèmes sérieux ». Et de préciser : « Le problème n’est plus dans la disponibilité ou dans la production de la ressource hydrique mais dans l’entretien et la maintenance des équipements et ouvrages pour son stockage et son transport ».

Pour mieux illustrer ses propos, le ministre a donné l’exemple de la ville d’Annaba où, a-t-il déclaré, « 83 000 m3 sont perdus quotidiennement du fait des fuites enregistrées sur le réseau de distribution ». Ceci non sans annoncer que son département ministériel a lancé « un vaste programme pour éradiquer définitivement ce problème et, ainsi, mettre à la disposition des abonnés de la ville un surplus d’eau provenant de la récupération de la quantité d’eau qui se perd aujourd’hui ».

Dans le même registre, celui de l’AEP, Abdelkader Ouali a déclaré que celle-ci « constitue la priorité dans l’utilisation des ressources en eau stockées dans les barrages ou tirées des forages ». Précisant ses propos, il a ajouté que « les besoins en eau du secteur agricole seront satisfaits, en priorité, à partir des eaux traitées provenant des stations d’épuration ». Et quand la nécessité se fait sentir, « à partir des barrages et des forages ».

Concernant les problèmes qui ont fait l’actualité dernièrement, le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement s’est longuement exprimé sur la grande perturbation dans l’alimentation en eau potable qu’ont connue, à la veille de l’Aïd-el-adha passé, plusieurs quartiers des hauteurs et de la partie ouest d’Alger. Abdelkader Ouali a déclaré que celle-ci a été provoquée par un double problème survenu sur la conduite principale alimentant ces quartiers ; électrique, pour le premier, qui a été réparé rapidement ; et de forte pression qui a provoqué le « coup de bélier » à l’origine de la rupture de la conduite en question. Dans la lancée, le ministre a tenu à rassurer les abonnés que la résolution définitive de ce problème interviendra, au plus tard, jeudi prochain. Non sans annoncer en l’occasion, la décision prise par son ministère, en collaboration avec la direction général de SEAAL, de procéder au remplacement des pompes de la station de refoulement de Garidi par d’autres plus puissantes. Sauf que le ministre ne s’est pas contenté de telles annonces. Dans une pique à peine voilée adressée à la direction de SEAAL, il a déclaré que la survenance de perturbations dans le réseau d’AEP n’est pas en soi un problème ; « le problème réside dans le fait que celles-ci ne soient pas signalées et traitées dans un délai admissible » ; un délai qui « ne doit pas dépasser les 24 heures », a-t-il précisé.

Le problème des inondations provoquées par le gonflement, à la suite de fortes précipitations, des oueds traversant des agglomérations a été un autre des problèmes du genre sur lesquels s’est exprimé le ministre, un problème qui a été mis au-devant de l’actualité après les inondations qui ont affectées, dernièrement, les villes de Laghouat, Tebessa, Tamenrasset et El-Bayadh. Abdelkader Ouali a, en effet, qu’un grand programme de protection des agglomérations susceptibles d’être affectées par un tel problème, « en gestation depuis dix années, est en cours d’élaboration ».

Dans le point de presse de ce matin, le ministre des Ressources en eau à eu également  à s’exprimer sur des problèmes environnementaux. Concernant l’aménagement des berges de l’oued El Harrach et le traitement de ses eaux, il a déclaré que « les choses se déroulent normalement ». Il a rappelé, en réponse à une question d’un confrère sur la grave pollution du lac de Reghaïa, la décision prise par les pouvoirs publics d’imposer, à toute unité industrielle en activité, la réalisation dans son enceinte d’une station d’épuration pour le traitement de ses rejets liquides ». Il a également fait valoir « la disponibilité de son ministère à étudier toute proposition portant sur l’utilisation des barrages du pays pour la production de l’énergie électrique » ; une annonce qu’il a pris le soin de tempérer en rappelant la nécessité d’avoir, à ce propos, l’avis du ministère de l’Energie.

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