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Le FMI inquiet de l’état de santé des banques européennes

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Le Fonds monétaire international a exprimé mercredi ses inquiétudes sur l’état de santé des banques occidentales et particulièrement européennes, au moment où la situation de Deutsche Bank et des établissements italiens comme portugais préoccupent les marchés.

« Les institutions financières dans les économies avancées font face à une série de défis structurels et conjoncturels et doivent s’adapter à cette nouvelle ère de faible croissance et de taux d’intérêts bas », indique le rapport semestriel du FMI sur la stabilité financière.

La réglementation accrue du secteur, le faible coût du crédit et le poids des créances douteuses minent la rentabilité de ces banques comme leur capacité à soutenir la croissance et pourraient au final « affecter la stabilité financière », met en garde le FMI.

Leur capitalisation boursière globale a fondu de 430 milliards de dollars sur fond d’activité économique atone, note le rapport.

Mais même en cas de forte reprise, plus d’un quart des banques des pays riches –qui gèrent 11.700 milliards de dollars d’actifs, soit quatre fois le PIB de la France– resteraient « faibles et confrontées à d’importantes difficultés ».

La situation est particulièrement alarmante en Europe où certaines banques continuent de se débattre avec des « niveaux encore très élevés de créances douteuses » qui pourraient se transformer en pertes sèches, assure le FMI.

Les marchés ont été récemment pris de panique face aux doutes sur la solidité du géant allemand Deutsche Bank, menacé d’une lourde amende aux Etats-Unis, et aux inquiétudes persistantes sur l’italienne Monte Paschi di Siena ou la portugaise Caixa Geral de Depositos (CGD).

Les banques britanniques ont, elles, grandement souffert du vote sur le Brexit.

Le secteur en Europe doit être réformé en profondeur en réduisant le nombre d’établissements et en limitant la coûteuse rémunération des dépôts bancaires notamment en France avec l’objectif de renouer avec la rentabilité, plaide le Fonds.

« Sans une amélioration sensible de la capacité des banques fragiles à générer suffisamment de capitaux en interne, les investisseurs risquent d’hésiter avant d’injecter de l’argent frais pour compenser les pertes liées aux créances douteuses », écrit le FMI.

Le seul recours des banques en difficulté serait donc de demander un renflouement public, ce que plusieurs pays européens ont déjà repoussé avec force.

Le gouvernement allemand a ainsi récemment rejeté tout « plan de sauvetage » public pour venir en aide à Deutsche Bank.

Source : AFP

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