Le tourisme en Algérie repose essentiellement sur cinq piliers, en l’occurrence la visibilité de la destination, le flux, le porte feuille hôtelier, la situation économique et l’investissement, c’est ce qu’a indiqué M.Terguini Abdelhamid directeur de l’aménagement touristique au ministère du Tourisme, lors de l’ouverture des 8e journées internationales, marketing touristique, aujourd’hui à Alger.
De prime à bord, M.Terguini détermine les dynamiques susceptibles de relancer le secteur à travers un travail de marketing basé sur cinq axes également. Il s’agit en premier de mettre un plan d’action pour revaloriser la destination Algérie, un plan pour la qualité du tourisme, développement de l’investissement, promouvoir le partenariat public/privé, et un plan de financement en adéquation avec la conjoncture actuelle.
Il est à retenir que le secteur du Tourisme, se place actuellement parmi le secteur stratégique pour la relance de l’économie nationale. A ce titre, la première urgence demeure dans le développement du parc hôtelier qui compte actuellement 100 000 lits. Ce dernier est appelée à doubler de capacité, selon le nouveau schéma directeur, basé d’abord sur une volonté politique, sur les prescripteurs, l’investissement hôtelier, les touristes, et le citoyen, qui demeure au centre de cette dynamique.
Les points faibles et les points forts du secteur
Cependant et afin de tracer un plan d’action marketing, il est nécessaire de ressortir les point forts et faibles du secteur. A cet effet, et dans le volet des arguments forts du tourisme algérien, potentiel naturel vient en première position, avec le patrimoine culturel, et historique, la bande côtière, le sud, et les sources thermales. Concernant les potentialités construites, les dernières années ont été riches en réalisation. Notamment, villages à construction légères, les camps de toiles, et les ports, avec un accompagnement des infrastructures de soutien tel que, les stations de dessalement, le métro, le tramway, etc.
Pour les points faibles, ils se résument au manque cruel de produits marketing, de structures d’accueil, d’utilisation des TIC, de qualification, et de visibilité de la destination.
La formation
Par ailleurs, pour respecter ce plan de relance, il est impératif d’avantager le volet formation, qui demeure déterminant pour aboutir à des services de qualité, argument important pour le secteur. Il est prévu a cet effet la réalisation de 4 grands établissement de formation, 8 instituts et 60 écoles privées de formation.
Etat des lieux
Il s’agit d’un constat bien accablant, faisant état d’une insuffisance à même de voir l’Algérie incapable de contenir de grands flux de touristes. Ce qui n’est pas la cas pour l’heure qui qu’elle accuse un déficit de 26% sur les entrées, et n’impacte le PIB qu’a hauteur de 1,5%, du fait qu’elle ne dispose actuellement, que de 1136 établissement repartis sur les différentes catégories, avec un total de 96 500 lits.
Investissements
Afin de valoriser tous ces efforts pour la relance du secteur, il est enregistré un investissement global de 237 milliards de dinars, pour arriver à un résultat de 7 millions de nuitées par an, sur une capacité d’accueil de 200 000 lits. A cet effet, un total de 1560 projets sont agrées, et participeront à relever le parc hôtelier, a un niveau plus acceptable.
Les insuffisances
Pour les observateurs, le plan de relance parait ambitieux et repose sur de réelles décisions, malheureusement il demeure tributaire de la compensation de certains manquement. Il s’agit en premier de d’empêcher l’usage du foncier touristique à d’autre fins, d’établir des services internet pour la billetterie et le transport, avantager l’émergence des formules « open sky » et « low cost », d’ouvrir l’accès au crédit bancaire touristique et surtout améliorer l’environnement direct des établissements hôteliers, en matière de propreté et de divertissements.