Partenaires de longue date, SONATRACH et le groupe pétrolier italien Eni se proposent de renforcer leur partenariat stratégique par la réalisation de projets dans le domaine prometteur des énergies renouvelables.
Dans un communiqué diffusé hier, SONATRACH a annoncé le lancement, avant la fin de l’année en cours, des travaux de réalisation d’une centrale photovoltaïque à Ouargla. Plus précisément, au niveau du champ BRN (Bir Rebaa Nord) qu’exploite la société mixte algéro-italienne GSA ou Groupement SONATRACH-Agip ; Agip étant une filiale du groupe Eni. D’une capacité de 10MW, la centrale projetée, qui sera réalisée sur une superficie de 20 ha, « tirera profit de l’important potentiel solaire de la région » pour produire « 20 GWh/an d’énérgie électrique » ; une production qui sera destinée, toujours selon le communiqué précité, « à l’alimentation des installations du champ de Bir Rebaa » qui pourront ainsi produire du gaz naturel mieux valorisé.
La réalisation de cet important projet a été décidé lors de la rencontre que le PDG de SONATRACH, Amine Mazouzi, a eue, le 21 juin dernier, avec Claudio Descalzi, administrateur-délégué de l’Eni. Elle entre, selon le même communiqué, « dans le cadre du programme national de développement des énergies renouvelables » ; un programme que le président de la République a placé, lors du conseil des ministres restreint, consacré à la politique nationale dans le domaine du gaz, qu’il avait présidé en février dernier, « au rang de priorité nationale ».
Et pour cause, ce programme outre qu’il soit, pour reprendre les propos du président de la République, « à même de prolonger durablement l’indépendance énergétique de notre pays et de générer aussi une dynamique de développement économique dans son sillage », se propose de porter, à l’horizon 2030, la part des énergies renouvelables dans la production nationale électricité à 27% du total. Une augmentation qui aura une autre conséquence des plus profitables pour l’économie nationale : il en est, en effet, attendu le gain, sur la période 2021-2030, « de près de 300 milliards de m3 de gaz naturel qui seront ainsi orientés vers l’exportation » dans l’objectif déclaré de rapporter aux caisses de l’Etat « d’importants revenus supplémentaires ».
Pour rappel, selon les données publiées alors, le programme national de développement des énergies renouvelables nécessitera pour sa concrétisation des investissements de l’ordre de 120 milliards de dollars. Une concrétisation à laquelle, à l’évidence, le partenaire stratégique et historique de la SONATRACH, l’Eni, ne compte pas rester étranger. Surtout que, depuis quelques années, « il concentre ses investissements dans la recherche de solution technologiques dans les énergies renouvelables ».