Durant les huit premiers mois de l’année en cours l’entreprise algérienne des hydrocarbures à réalisé une économie de 710 millions de dollars sur la facture d’importations des essences et du gasoil, ainsi que de grandes quantités de carburant, selon un communiqué de l’entreprise. Il s’agit effectivement d’un bond remarquable en matière d’exportation de l’ordre de 8% par rapport à 2015, indexé par des résultats positifs sur l’ensemble de ces produits « En matière d’exportations, tous produits confondus, SONATRACH a exporté 71,5 millions de tonnes équivalent pétrole TEP, à fin août contre 65,4 millions durant la même période de l’année 2015 ».
Par ailleurs, une autre performance viendra s’ajouter à ce constat, et explique aisément le recul 8% sur les exportations de pétrole brut, en comparaison avec la même période de l’année précédente. Il s’agit du traitement de grandes quantités dans les raffineries du nord. Une prouesse qui a permis au groupe d’atteindre un niveau d’exportations de produits raffinés à hauteur de 123%, soit une croissance de 2% par rapport à 2015.En ce qui concerne l’exportation de gaz via les gazoducs, une hausse de 43% a été enregistré au 31 aout, dépassant l’objectif fixé de 31%. Il s’agit précisément du traitement de 19,9 millions de tonnes de pétrole brut et de condensat, soit une augmentation de 1,26 million de tonnes par rapport à 2015.
Ceci étant, et suite à la reconstitution progressive du stock de matériel de l’exploitation, en fin juin, les volumes de production sont appelés à augmenter, entraînant la moyenne de production à 16,9 TEP à fin aout, alors qu’elle affichait une production moyenne de l’ordre 16,5 TEP le mois précédent.
Dans ce sens, il est prévu en matière d’activité de raffinage, en plus des partenariats étrangers avec les trois raffineries prévues à Hassi Messaoud, Tiaret et Biskra, il est actuellement question de la réalisation de trois autres raffineries. L’objectif porté par le programme de développement de cette activité, est d’atteindre une production de 60 millions de tonnes par an.
Il va sans dire, que de telles performances auront des impacts directs sur les revenus fiscaux et par voie de conséquence impacteront, bien que modestement, le niveau du FRR (fonds de régulation des recettes). Pour les experts, il est clair que la conjoncture économique actuelle, impose des reformes profondes pour atteindre un niveau acceptable d’indépendance des hydrocarbures, mais cela ne peut se faire sans une transition énergétique et économique. Dans ce sens, le temps est la première valeur inconnue de cette équation. A cet effet, le maintien du niveau du FRR a des seuils de survie est plus qu’indispensable, et représente la deuxième valeur inconnue de l’équation.