Le développement et la mise à niveau des petites et moyennes entreprises des huit pays membres de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), une organisation régionale créée en 1994, sera au centre des discussions des participants « à la deuxième édition du Salon des banques et des petites et moyennes entreprises de l’UEOMA » qui se tiendra du 28 septembre au 1er octobre 2016, à Bamako, la capitale malienne. C’est ce qu’a annoncé, il y a quelques jours, dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, où s’est tenue, du 23 au 25 septembre 2015, la première édition de cette manifestation annuelle, Herman Nagalo, président du comité d’organisation de l’édition de Bamako.
Dans la conférence de presse consacrée à cet important évènement, qu’il y a animée, il s’est étalé sur les objectifs qui en sont attendus ; des objectifs qui, au demeurant, sont parfaitement mis en exergue par le thème de cette rencontre. Commentant précisément ce dernier : « Les PME dans l’UEMOA face aux exigences de la compétitivité mondiale », Herman Nagalo a précisé que la 2ème édition du Salon des banques et des PME de l’UEMOA « vise, entre autres, à créer un cadre d’échange (de ces) PME sur leurs organisations ainsi que stratégies innovantes pour mieux s’insérer dans l’économie face à une concurrence mondiale ». Plus explicite, il a ajouté que « le contexte de mondialisation qui touche toutes les économies » soumet « (ces) entrepises à une forte concurrence ». Et ce, au moment où, a-t-il poursuivi, « les pays de l’UEMOA sont confrontés à divers défis liés à l’industrialisation, au coût de l’électricité, à l’autosuffisance alimentaire, à l’urbanisation et à des difficultés de financement des projets ».
Pour mieux souligner l’importance de la mise à niveau des PME de l’UEMOA, le président du comité d’organisation de la rencontre de Bamako a rappelé que celles-ci « contribuent à plus de 80% à l’économie de ces pays ». Un rappel sur lequel il s’est appuyé pour demander à ce qu’elles soient « accomagnées », par les pouvoirs publics, s’entend, et ce, d’autant plus, a-t-il ajouté, qu’elles « ont des solutions innovantes » aux défis susmentionnés.
Parmi les autres arguments avancés par Herman Nagalo dans son plaidoyer en faveur d’un accompagnement des PME de l’UEMOA, « la mise en œuvre, très prochaine, d’accords avec l’Union européenne (portant) sur la levée des barrières (jugées) restrictives en termes d’échanges économiques avec les pays africains ». Une mise en œuvre qui, a-t-il déclaré, impose la nécessité d’une formation plus poussée de ces entreprises : « Nous avons intérêt à nous préparer pour saisir cette opportunité » a-t-il poursuivi dans la lancée. Surtout que, a-t-il révélé, les pays de l’UEMOA ont pour ambition « d’internationaliser les marchés des PME africaines ». Un objectif pour lequel, a-t-il asséné, « les capacités existent ». Qui ne demandent, a-t-il plaidé, qu’à « être organisées pour faire des merveilles ».
C’est, à l’évidence, l’un des objectifs assignés à la 2ème édition du Salon des banques et des PME de l’UEMOA à laquelle prendront part, selon les organisateurs, « près de 300 entreprises des pays membres – le Mali, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal, le Togo et la Guinée Bissau – et quelque 3000 visiteurs, dont 150 experts ».