Le Pr Sid Ali Boukrami était l’invité aujourd’hui des Débats de « la Tribune d’Algérie-éco » qui s’est tenu à l’Hôtel Sheraton. L’ancien secrétaire d’Etat auprès du ministre de la prospective et de la Statistique est revenu sur l’essentiel de l’actualité économique nationale et internationale en mettant l’accent sur le marché pétrolier lequel selon lui est « dans une phase versatile ». « Ce marché a-t-il soutenu « subit une restructuration à l’échelle mondiale en indiquant que « le secteur énergétique en Algérie doit s’adapter à cette donne ».
Évoquant la réunion de l’OPEP à laquelle la Russie a donné son aval pour sa participation ainsi que l’Iran, l’orateur a expliqué qu’ « aujourd’hui ce n’est plus l’OPEP qui régule les prix mais c’est celui qui détient la technologie », allusion faite aux américains. Tout en estimant que la Russie est « un acteur géopolitique majeur », il a souligné que « l’Iran a bien assimilé les leçons passées de son ostracisme et sa mise à l’écart et que son plus grand souci actuellement est de se faire réadmettre dans la communauté internationale ». Il faut rappeler a-t-il dit que ce pays détient « 18% des réserves de gaz, bien plus que le Qatar qui dispose de 13% à l’échelle mondiale ».
L’expert a rappelé en outre que « le forum qui aura lieu sur l’énergie ne concerne pas uniquement l’OPEP mais toutes les parties concernées telles que l’AIE, OPEP et non OPEP, etc.
Généralement l’informel est souhaité, ce sont des réseaux du pouvoir hors-écran. En considérant que « le challenge est celui de la production pétrolière en amont et non en aval, c’est la concentration de rachats et celle des gisements, le rêve des américains aujourd’hui est d’aller vers des concessions, celui qui détient le pouvoir et par conséquent qui détient la rente, c’est celui qui a un réservoir engineering ». En martelant qu’ « il y a actuellement une modification de la base en économie qui passe par le capital humain ».
A la question du poids de l’Algérie dans cet échiquier pétrolier, le conférencier dira que « cela dépend de la capacité de négociations de Sonatrach et de ses relais et que tout se joue dans l’informel. Abordant le volet économique, le Pr Boukrami, à une question sur l’absence de stratégie planifiée dans le nouveau modèle économique, a rétorqué qu’aujourd’hui « c’est la relation entre l’investissement et la croissance qui est au cœur du nouveau modèle économique ».
Fatma Haouari