Le G20 a appelé lundi à recourir davantage aux dépenses publiques, et non seulement aux assouplissements monétaires, pour relancer une économie mondiale en berne, selon le communiqué final du sommet de Hangzhou (Chine), tout en dopant l’innovation pour en faire un « moteur de croissance ».
« Nos stratégies budgétaires sont tout aussi importantes (que la politique monétaire). Nous rendons la politique fiscale et les dépenses publiques plus favorables à la croissance », indique la version française du document, tandis que le président chinois Xi Jinping a appelé à « rallumer le moteur de la croissance par l’innovation ».
Les dirigeants se sont en outre accordés pour « s’opposer au protectionnisme », a déclaré le président chinois à l’issue du sommet du G20 tenu pendant deux jours à Hangzhou, dans l’est de la Chine.
« Nous nous sommes accordés pour soutenir le système d’échanges commerciaux multilatéral et nous opposer au protectionnisme », a déclaré M. Xi, lors d’une conférence de presse concluant deux journées de réunions. « Nous nous sommes résolus à revitaliser le commerce et les investissements internationaux », a-t-il ajouté.
Allant dans le même sens, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a souligné que le G20 était déterminé à combattre « les attaques populistes » contre la mondialisation, en mettant plus l’accent dans ses discours sur les bénéfices du commerce mondial pour la population.
« Il y a de la détermination pour mieux identifier les bénéfices du commerce, afin de répondre aux critiques populistes et faciles contre la mondialisation », a déclaré Mme Lagarde lors d’une conférence de presse.
Les pays du G20 ont aussi mis l’accent sur la lutte contre l’évasion fiscale.
« Nous avons décidé d’approfondir la coopération fiscale internationale et d’accroître la lutte contre l’évasion fiscale », a encore dit M. Xi.
Les dirigeants du G20 ont chargé l’OCDE de lui remettre l’année prochaine une liste noire des pays non coopératifs dans la lutte contre l’évasion fiscale.
« Nous demandons à l’OCDE de rendre compte aux ministres des Finances et aux gouverneurs des banques centrales, d’ici juin 2017, des progrès accomplis par les juridictions en matière de transparence fiscale », a indiqué le G20 dans la déclaration finale.
L’OCDE pourra ainsi « préparer d’ici le sommet des chefs d’État et de gouvernement du G20 de juillet 2017 une liste des juridictions qui n’ont pas assez progressé pour atteindre un niveau satisfaisant de mise en œuvre des normes internationales reconnues sur la transparence fiscale », ont souligné les dirigeants.