Prenant le contre-pied du discours ambiant sur un proche épuisement des réserves en hydrocarbures nationales, Mourad Preure, expert pétrolier, continue de soutenir le contraire. Dans un récent passage à la Chaîne 3 de la radio nationale, il a, en effet, de nouveau défendu sa thèse selon laquelle celles-ci sont loin d’une telle perspective.
Fustigeant l’alarmisme entretenu – à quels desseins ? – par des parties qu’il ne cite pas, sur une fin prochaine des hydrocarbures dans notre pays, il a déclaré que « le potentiel énergétique de l’Algérie est encore considérable ».
Bien mieux, il a ajouté qu’avec une amélioration plus grande des techniques de récupération utilisées dans les champs de production du pays », celui-ci en a encore « pour des décennies d’exploitation devant lui ».
Pour mieux illustrer ses propos, Mourad Preure a pris comme exemple le plus connu et le plus ancien champ pétrolier du pays. Celui de Hassi Messaoud où, a-t-il précisé, seuls 15% des 50 milliards de barils de réserves qu’il contient, selon les estimations faites lors de sa découverte en 1956, ont été jusque-là exploités.
Non sans ajouter, à l’évidence, pour conforter ses propos, que « le taux de récupération dans ce champ oscille présentement entre 25 et 26% ». Une manière de dire que les perspectives d’une amélioration de la production nationale sont fortement présentes. Surtout que, a-t-il poursuivi, « les réserves prouvées du pays sont encore importantes ». Que, dans l’intervalle, la SONATRACH s’est renforcée dans le domaine « des géosciences » dans l’objectif « de mieux connaître l’état de ses gisements » et, partant, « d’en améliorer le taux de récupération ».
Et que, «durant les dix dernières années », les efforts de celle-ci ont beaucoup plus portés « sur l’exploration ». Cette conviction de Mourad Preure que l’épuisement des hydrocarbures dans notre pays n’est pour un avenir proche, vient d’être confortée par les derniers chiffres publiés par la SONATRACH qui font état « d’une relance à la hausse », dans le courant de cette année, de la production nationale de pétrole et de gaz ; une hausse qui a été estimée à 3%.
Mourad Bendris