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Macky Sall prône une modification des législations minières et pétrolières en Afrique

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Lors de la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) qui s’est tenue les 27 et 28 août à Nairobi, le président sénégalais Macky Sall (photo) a plaidé pour une modification des législations minières et pétrolières à travers le continent africain. Selon le responsable, cette transformation devrait mieux profiter aux économies des pays producteurs de ces matières premières.

« Il y a un vaste mouvement qui doit être fait pour que nous exigions les modifications des législations pétrolières et minières à travers l’exploitation de nos ressources naturelles », a-t-il expliqué pendant une réunion du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) relative à l’auto-évaluation.

Pour le responsable, il est primordial d’instaurer un partenariat gagnant-gagnant entre les compagnies d’extraction de mines et de pétrole. Celui-ci a également promis de porter cette problématique en Chine, lors du prochain sommet du G20, les 4 et 5 septembre 2016. « Les modifications à apporter aux contrats miniers et pétroliers en vigueur en Afrique devraient prendre en compte la nécessité de la répartition des revenus. Ainsi, nous pourrons totalement nous passer de l’aide publique au développement et contribuer, de manière efficace, au développement de nos pays et lutter, par la même occasion, contre l’évasion fiscale qui reste une menace sérieuse pour les économies africaines », a-t-il exposé.

En fin mai dernier, pendant la dernière rencontre annuelle des compagnies minières qui s’est tenue en Afrique du sud, la présidente de la commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamini Zuma, avait suggéré que les gouvernements africains travaillent à rendre plus bénéfiques aux populations les ressources extraites du sous-sol. Elle avait aussi suggéré une répartition équitable (50-50) des bénéfices tirés de l’extraction des ressources entre les compagnies et les gouvernements. Une perspective peu probable, selon de nombreux analystes qui indiquent que cela risquerait de faire fuir les investisseurs.

Cependant, la question d’une meilleure répartition des revenus tirés de l’exploitation des ressources minières et pétrolières est devenue une préoccupation majeure depuis quelques années. Selon Festus Mogae, ex-président botswanais, « la plupart des contrats miniers africains ont été négociés dans les années 1980 et 1990, quand les bas prix du marché mondial et les risques politiques importants décourageaient les investissements extérieurs dans le secteur minier du continent ».

Par ailleurs, l’ancien dirigeant a fait savoir que les pays africains étaient contraints d’attirer les investisseurs en leur accordant des avantages comme de larges exemptions d’impôts et des redevances d’exploitation. En conséquence, ces contrats rapportaient très peu dans de nombreux pays. « C’est pourquoi il est nécessaire de renégocier certains d’entre eux », a-t-il soutenu.

Source :Agence ECOFIN

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