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Baisses des exportations (Hydrocarbure et hors hydrocarbure): La crise redouble de férocité

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Les réformes économiques dont parle le Gouvernement depuis au moins 2011 tardent à venir et face à la réticence de Sellal et de ses lieutenants, Boteflika est venu récemment rappelé que celles-ci sont désormais « incontournables ».

Ce rappel du chef de l’Etat sonne comme un aveu que les mesures entreprises jusque-là, notamment dans le cadre de la loi de Finance2016, le nouveau Code d’Investissement  ainsi que les quelques décisions conjoncturelles que prennent certains ministres à l’instar de l’instauration de la licence d’importation, l’assouplissement des procédures administratives, etc., sont insuffisantes et qu’il convient de les arrimer à une réforme plus complète, plus offensive et plus cohérente afin d’échapper au dictât de la rente pétrolière et aller vers une économie productive puisque de toute manière, les prix des hydrocarbures étant en chute libre, même l’or noir ne constitue plus un gage de stabilité financière pour l’Algérie.

En effet, selon une source du service des douanes, en plus de la baisse des prix, un affaissement  considérable des exportations d’hydrocarbures est enregistrée et celles-ci sont passées de 22,1 milliards de dollars durant les sept premiers mois de 2015 à 15,14 milliards de dollars pour la même période de 2016, ce qui correspond à un recul de 31,48%, soit près de 7 milliards de dollars.

De plus, même les exportations hors hydrocarbures dont la promotion a constitué le cheval de bataille du Gouvernement durant les deux dernières années, ont diminué de 22% en 2016 par rapport à la même période de l’année 2015. Selon la même source, de janvier à juin 2016, l’Algérie n’a exporté que pour 818 millions de dollars hors hydrocarbures. Décidément, la crise redouble de férocité.

Néanmoins, c’est la « stratégie de l’autruche » que le Gouvernement semble adopter. Il veut rester optimiste et se donner des arguments en parlant de la réduction des exportations. Il est vrai que les importations ont diminué en 2016 pour s’établir à 27,07 milliards de dollars contre 31,53 milliards de dollars en 2015. Et cette diminution qui est de l’ordre de 14,14%, soit une baisse de 4,46 milliards de dollars, touche tous les domaines, particulièrement l’automobile.

Néanmoins, la vérité que cachent mal ces chiffres, c’est que les exportations (Hydrocarbures et hors hydrocarbures) des sept premiers mois de l’année en cours couvrent moins de 60% des importations effectuées au cours de la même période et le recours aux réserves de changes est tel que celles-ci ont chuté de 143 milliards de dollars en décembre 2015 à moins de 120 en juillet 2016.

Ce rétrécissement continu des recette de l’Etat, appelé à perdurer compte tenu des donnés en vigueur dans la sphère économique nationale, fait que les réformes structurelles tant évoquées sont désormais urgente, incontournables », comme l’a si bien dit Bouteflika dans son message au Algériens à l’occasion du 20 Août.

Il est donc attendu que le train de ses réformes démarre à la rentrée et que les enjeux des prochaines échéances électorales s’articulent autour des démarches à suivre pour aller vers une économie diversifié, productrice et intégrée dans la Division Internationale du Travail.

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