chute des prix du pétrole à la mi-2014 a placé dans une situation inconfortable l’ensemble des compagnies pétrolières au niveau global, mais le cas des majors pétroliers inquiète de plus en plus la communauté financière.
Selon une publication du quotidien américain Wall Street Journal relayée par Zone Bourse, la dette cumulée de Shell, BP, Chevron et Exxon Mobil a atteint 184 milliards $, soit deux fois plus qu’en 2014. Pourtant dix ans plus tôt, ces compagnies avaient été amenées à s’expliquer devant le Congrès américain en raison de leurs « bénéfices exceptionnels ».
Un contraste qui, selon Jonathan Waghorn, co-gestionnaire de portefeuille chez Guinness Atkinson Asset Management à Londres, est dû au faible investissement de ces compagnies dans de nouveaux projets depuis quelques années. « Ils ne dépensent tout simplement pas assez pour stimuler la production », a expliqué le financier.
En effet, ces sociétés sont celles qui, ensemble, enregistrent le plus fort taux de cessions d’actifs et de reports d’investissements. Chevron par exemple exécute actuellement un programme de désinvestissement de 15 milliards $, élaboré pour « établir l’équilibre de ses actifs globaux sur le long terme, en raison de la chute des prix du baril », comme l’expliquent ses responsables.
Logiquement, ces entreprises ont vu leur note dégradée par Standard and Poor’s, mais comme le souligne Zone Bourse, leur rating reste de bonne qualité.
Sous :Agence ECOFIN