Le Koweït a annoncé avoir enregistré son premier déficit budgétaire après 16 ans de confortables excédents en raison de la dégringolade des prix du pétrole dont il tire l’essentiel de ses revenus.
Le déficit pour l’exercice fiscal 2015/2016 qui s’est achevé le 31 mars a atteint 4,6 milliards de dinars (15,3 milliards de dollars), a précisé le ministre des Finances Anas al-Saleh dans une déclaration publiée tard lundi par l’agence officielle Kuna.
Il s’agit du premier déficit budgétaire depuis l’exercice 1998/99.
M. Saleh a indiqué que les revenus avaient baissé de 45% pour l’exercice 2015/2016, à 45,2 milliards de dollars, alors que les dépenses avaient été réduites de 14,8%, à 60,5 milliards de dollars.
Les revenus pétroliers ont atteint 40,1 milliards de dollars (46,3% de moins que la période précédente) et ont contribué à hauteur de 89% de l’ensemble des revenus, contre 95% pour l’exercice précédent.
M. Saleh a déclaré le mois dernier devant le Parlement que le Koweït avait l’intention d’emprunter jusqu’à 10 milliards de dollars sur le marché financier international et 6,6 milliards sur le marché intérieur pour combler son déficit.
Durant les 16 années d’excédents, le Koweït a accumulé environ 600 milliards de dollars qui ont été investis par le fonds souverain, Kuwait Investment Authority, aux Etats-Unis, en Europe et en Asie.
Le déficit projeté pour l’exercice qui a commencé le 1er avril est de 28,9 milliards de dollars.
Le Conseil des ministres a annoncé la semaine dernière des augmentations de plus de 80% du prix de l’essence pour la première fois en deux décennies.
Il a augmenté l’année dernière les prix du kérosène et du diesel et annoncé pour l’année prochaine des augmentations des prix de l’eau et de l’électricité pour les résidents étrangers.
L’agence Moody’s a estimé lundi que l’augmentation du prix de l’essence allait améliorer la notation du Koweït et soutenir ses finances.
Source : AFP