Au Nigéria, Udoma Udo Udoma (photo), le ministre en charge du budget a fait savoir que dans le cadre du plan financier triennal, le gouvernement table sur une moyenne du prix du baril à 42,5 $ et une production de 2,2 millions b/j, à partir de l’année prochaine. De quoi, selon le responsable, redresser l’économie qui souffre cruellement de la chute des prix du pétrole et aussi de celle de la production, en raison des attaques des Niger Delta Avengers (NDA).
Par ailleurs, le document prévoit une hausse progressive du prix du baril de brut (45 $ en 2018 et 50 $ en 2019), de la production pétrolière (minimum 2,3 millions b/j en 2018 et minimum 2,4 millions b/j en 2019) et une augmentation significative des recettes non pétrolières sur la période susmentionnée. Il faut rappeler que l’économie du pays, membre de l’OPEP et première puissance économique africaine, est actuellement secouée par la chute des prix du pétrole qui est la principale source de financement du budget national.
Pour Bismark Rewane, un économiste nigérian, les chiffres attendus par le gouvernement augurent d’une bonne santé de l’économie mais tout ceci pourrait être menacé par une surabondance des activités des militants armés du delta du Niger. « Comment pourra-t-on financer le budget si la production tombe ?», s’est-il questionné tout en pointant du doigt le risque d’une catastrophe économique pour le Nigéria.
Cette question reste posée car les autorités n’ont exhibé aucun plan de substitution en cas d’échec du plan triennal
Source : Agence ECOFIN