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Marissa Mayer, une star de la Silicon Valley qui s’est cassé les dents sur Yahoo!

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La vente du cœur de métier de Yahoo! à Verizon est un aveu d’échec pour sa patronne Marissa Mayer, qui malgré son statut de star de la Silicon Valley n’a pas réussi à relancer le pionnier américain d’internet.

A 41 ans, elle affiche un bilan mitigé, loin de l’enthousiasme suscité à l’été 2012 quand elle avait été propulsée au poste de directrice générale.

Malgré son manque d’expérience comme chef d’entreprise, les investisseurs avaient cru que cette jeune ingénieure aux yeux clairs et à la chevelure blonde saurait réinventer le groupe et lui redonner une place de premier plan dans un secteur internet dominé aujourd’hui par Google ou Facebook.

Marissa Mayer était arrivée chez Yahoo! avec une image de passionnée de mode et d’étoile montante chez Google, dont elle était devenue en 1999 la 20e salariée et la première femme ingénieure.

Elle n’a pas ménagé sa peine pendant quatre ans, avec en particulier une politique très agressive d’acquisitions de startups censées apporter au groupe des « talents » ou des technologies prometteuses.

Tumblr est devenu le symbole des limites de cette stratégie: Marissa Mayer avait mis plus d’un milliard de dollars sur la table pour racheter ce site de blogs en 2013. Au lieu d’aider comme elle l’espérait Yahoo! à renouer avec les jeunes internautes, cela a creusé ses pertes, avec notamment une charge de dépréciation dans les derniers comptes trimestriels.

Marissa Mayer a aussi tenté, avec un succès inégal, de moderniser plusieurs produits historiques comme la page d’accueil, la messagerie ou le site Yahoo Finance.

Elle a donné la priorité au mobile, à la vidéo et aux contenus, avec la diffusion en direct en streaming de concerts ou de compétitions sportives, le lancement de magazines thématiques et le recrutement de journalistes vedettes.

La croissance n’est toutefois pas repartie, les départs de dirigeants se sont accélérés, et la valorisation boursière du groupe ne reflète plus aujourd’hui que la valeur des participations dans des sociétés asiatiques comme Alibaba.

Sous la pression croissante des investisseurs, Marissa Mayer avait finalement annoncé en février un plan de la dernière chance prévoyant une réduction des effectifs de 15% et une rationalisation des activités. Elle a fermé des bureaux à l’étranger, arrêté des produits spécifiques pour une bonne partie des pays d’Europe et d’Amérique latine, abandonné la production de séries télévisées originales et certains magazines en ligne.

C’est aussi à ce moment-là que Yahoo! a commencé à ne plus exclure la vente d’aucun actif, y compris son cœur de métier.

Source : AFP

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