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La CNUCED recommande à l’Afrique 3 sources de financements alternatifs à la dette

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L’Afrique doit mobiliser 600 à 1200 milliards de dollars par an en vue d’atteindre les objectifs de développement durable et de lutte contre la pauvreté qu’elle s’est fixée, a souligné la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) dans l’édition 2016 de son rapport sur le développement économique en Afrique, publié le 21 juillet.

Cet organisme souligne que les ressources budgétaires des gouvernements et l’aide  au développement ne suffiront pas à couvrir ces besoins colossaux. «Le modèle de financement de l’Afrique doit évoluer. A l’avenir, les pays devront s’appuyer bien plus sur leurs ressources intérieures», souligne Bineswaree Bolaky, de la section Afrique de la CNUCED, coauteur du rapport.

La CNUCED conseille notamment l’Afrique de ne pas trop s’appuyer sur la dette pour financer son développement et de diversifier ses sources de financement. Elle rappelle, dans ce cadre, que la dette moyenne des pays du continent a ainsi augmenté de 10% par an entre 2011 et 2013. Des pics de 26 % au Cameroun et 30 % par an au Mozambique ont été même enregistrés.  «Emprunter peut permettre d’améliorer la vie des populations. Mais la dette est dangereuse quand elle n’est pas soutenable», a averti Mukhisa Kituyi, le secrétaire général de la CNUCED.

La CNUCED recommande donc aux Etats africains d’aller chercher l’argent ailleurs :

  1. Ils devraient notamment miser plus sur les diasporas installées à l’étranger qui ont envoyé plus de 63 milliards de dollars sur le continent en 2014. Mais les transferts des migrants africains pourraient atteindre des montants plus importants si les Etats utilisent de nouveaux outils comme les «obligations diaspora» pour mieux capter cette manne.
  1. Autre source de financement proposée: les partenariats public-privé, notamment pour financer les grands projets d’infrastructures.
  1. Enfin, la CNUCED recommande aux Etats africains de renforcer la lutte contre les flux financiers illicites, à savoir ceux issus de la corruption, de la fraude fiscale ou des activités criminelles. «Les flux financiers illicites ont fait perdre 854 milliards de dollars au continent africain entre 1970 et 2008, soit 22 milliards par an», dénonce le rapport, notant qu’un tiers seulement de ce montant aurait pu suffire à effacer la totalité de la dette extérieure africaine, estimée à 279 milliards de dollars en 2008.

Source : Agence ECOFIN

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