Le groupe automobile français PSA a annoncé jeudi avoir conclu un nouvel accord cadre avec l’Iran, pour y produire et commercialiser des véhicules de la marque Citroën à travers une co-entreprise.
Cette société détenue à égalité avec l’entreprise automobile iranienne Saipa « investira plus de 300 millions d’euros en capacités industrielles et en recherche et développement au cours des cinq prochaines années », a précisé PSA dans un communiqué, un mois après avoir scellé le retour d’une autre de ses marques, Peugeot, dans le pays.
L’accord signé jeudi à Téhéran « pose les bases d’un partenariat stratégique entre les deux entreprises. Il couvrira l’ensemble de la chaîne de valeur, de la conception à la commercialisation des véhicules », a souligné PSA.
Ces véhicules « seront produits sur le site de Kashan, dont le Groupe PSA deviendra propriétaire à hauteur de 50% », selon la même source. La ville de Kashan est située à 200 km au sud de Téhéran.
« L’accord s’accompagne d’un transfert de technologies et d’un haut niveau de contenu local. Il entrera en vigueur après la signature de l’accord définitif, envisagée fin 2016 », selon PSA qui envisage que « les premiers véhicules Citroën sortiront des lignes de production de l’usine de Kashan en 2018 ».
Les relations entre Citroën et Saipa existaient de longue date, et la marque aux chevrons a commercialisé des véhicules à partir de 1966 en Iran. A l’époque, il s’agissait de 2CV et de dérivés.
Le 21 juin, PSA avait signé l’accord final de co-entreprise avec son autre partenaire historique Iran Khodro pour produire des Peugeot, scellant le retour très attendu de l’entreprise automobile française en Iran après la levée de sanctions internationales imposées en raison du programme nucléaire controversé de la République islamique.
Ces sanctions avaient contraint PSA à quitter le pays en 2012, un coup très dur pour le premier groupe automobile français alors que l’Iran constituait à l’époque son deuxième débouché en volume après la France.
L’accord de juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, dont la France, sur ce programme nucléaire, a entraîné la levée de la plupart des sanctions internationales.
L’Iran est considéré comme l’un des marchés automobiles au plus fort potentiel de croissance: le taux d’équipement y est inférieur à 100 voitures pour 1.000 habitants, six fois moins que dans l’Union européenne, et ses consommateurs y sont non seulement solvables mais aussi friands de modèles bien équipés.
Source : AFP