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La Chine défend ses restrictions sur les exportations

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La Chine a farouchement défendu ses restrictions sur les exportations de matières premières, les jugeant « entièrement conformes », après les actions lancées à son encontre par l’Union européenne et les Etats-Unis devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Les Etats-Unis avaient saisi l’OMC la semaine dernière pour dénoncer les pratiques commerciales de Pékin, accusé de gonfler le prix de certaines matières premières à l’exportation pour favoriser ses entreprises.

L’UE lui emboîté le pas mardi, s’en prenant aux taxes à l’exportation de graphite, cobalt, chrome, magnésie, antimoine, indium, cuivre, plomb, talc, tantale et étain.

La Chine impose sur les exportations de ces matériaux des taxes et quotas « qui limitent l’accès à ces produits pour les entreprises en dehors » du pays, a expliqué la Commission européenne.

Mais Pékin a été prompt à plaider sa cause.

« Les contrôles mis en place, tels que les taxes à l’exportation et les quotas, se fondent uniquement sur le besoin de préserver les ressources et de protéger l’environnement », a fait valoir tard mardi le ministère chinois du Commerce.

« Ces mesures (…) de protection environnementale sont parfaitement en ligne avec les règles de l’OMC », a-t-il poursuivi dans un communiqué.

Et d’ajouter que la Chine « regrettait » l’action engagée par l’UE et traiterait l’affaire en suivant les procédures de l’OMC.

Les matières pointées par l’UE sont jugées « essentielles » à l’économie européenne, car utilisées dans un large éventail de secteur, de la construction aéronautique à l’industrie automobile.

De son côté, Washington rappelle que la Chine avait promis lors de son adhésion à l’OMC en 2001 de mettre un terme aux taxes d’exportations incriminées.

Après l’annonce de l’UE mardi, les Etats-Unis ont annoncé « une extension » de leur plainte, pour qu’elle recouvre la même liste de matériaux.

« Le prétendu objectif (des autorités chinoises) de soutenir une production respectueuse de l’environnement et durable (…) pourrait être atteint plus efficacement avec d’autres mesures, sans impact négatif sur le commerce », a encore argué la Commission européenne.

Le montant total des exportations des matières concernées pour la Chine atteint 1,2 milliard d’euros, dont un sixième a l’UE comme destination. La Commission estime que sans les restrictions imposées, ces exportations pourraient augmenter de 19 millions d’euros, soit plus de 9%.

L’UE avait déjà engagé –avec succès– des actions contre la Chine en 2012 et 2014, dans des cas similaires qui concernaient les terres rares, la bauxite, le zinc et la coke.

Ces nouvelles tensions interviennent alors que l’Europe étudie actuellement l’opportunité ou non d’accorder à la Chine le statut d' »économie de marché », selon les termes de son accession à l’OMC. Des gouvernements et le Parlement européen s’y opposent vivement, en pointant notamment les colossales surcapacités des sidérurgistes chinois.

Source : AFP

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