Un consortium chinois a déposé une nouvelle offre de 600 millions de dollars pour racheter le navigateur internet Opera après l’échec d’une OPA sur sa maison mère, le groupe norvégien Opera Software, a annoncé ce dernier lundi.
« Les conditions pour boucler l’offre publique (…) n’ont pas été remplies à la date-limite du 15 juillet 2016 », a indiqué Opera Software dans un communiqué.
Si le groupe norvégien n’a pas dévoilé la nature des conditions manquantes, il avait indiqué la semaine dernière que l’issue de l’offre était incertaine en l’absence des autorisations nécessaires de la part des autorités.
La transaction nécessitait l’aval des autorités américaines, plus précisément du Comité pour l’investissement étranger aux États-Unis, et chinoises pour réussir.
On ignorait dans l’immédiat l’origine du blocage. « Ce n’est pas que les approbations n’ont pas été données, c’est juste que cela ne s’est pas produit avant l’échéance fixée », a déclaré le directeur général d’Opera Software, Lars Boilesen, cité par le journal Dagens Naeringsliv (DN).
Le consortium chinois, qui regroupe le fonds Golden Brick Silk Road et les sociétés Beijing Kunlun Tech (jeux sur mobiles) et Qihoo 360 (cybersécurité), a par conséquent conclu un accord alternatif avec Opera Software en vue de lui racheter certaines activités.
Cette nouvelle offre de 600 millions de dollars porte sur l’activité Grand Public, à savoir le navigateur mobile, le navigateur pour ordinateur stationnaire, certaines applications et licences, et une participation minoritaire dans une joint-venture chinoise.
Elle devrait être bouclée au cours du second semestre.
Réputé pour être léger et rapide, Opera est le cinquième navigateur le plus utilisé au monde, loin derrière Chrome (Google), Internet Explorer/Edge (Microsoft), Firefox (Mozilla) et Safari (Apple). Le groupe revendique plus de 350 millions d’utilisateurs sur internet.
L’offre initiale avait été acceptée par plus de 90% des actionnaires mais la nouvelle mouture pourrait aussi s’avérer attrayante, selon certains observateurs.
« La deuxième tentative d’acquisition d’Opera est intéressante: (le groupe) reçoit maintenant la moitié (de la somme initiale, NDLR) pour un quart de ses activités », a tweeté Ingrid Lunden, journaliste spécialisée dans les nouvelles technologies.
Le groupe norvégien conservera ses activités professionnelles (médias, applications et jeux, télévision) qui ont représenté 77% de son chiffre d’affaires de 616 millions de dollars l’an dernier.
L’action Opera Software, déjà sanctionnée la semaine dernière après l’émergence d’incertitudes, lâchait cependant près de 15% en début de matinée à la Bourse d’Oslo.
Source : AFP