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Comment les grandes entreprises abordent le Brexit

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Des répercussions impossibles à évaluer dans l’immédiat, beaucoup de questions en suspens mais pas d’impact prévu sur leur stratégie au Royaume-Uni: les grandes entreprises abordaient le Brexit à ce stade plutôt avec flegme vendredi.

Voici leurs premières et principales réactions:

En Grande Bretagne :

BARCLAYS: « Il y aura beaucoup de questions ces prochains jours et semaines sur ce qui va se passer après. Les réponses sont complexes mais notre position est de ne pas interrompre notre élan pour bâtir la Barclays du futur. » (Jes Staley, DG)

SHELL: « Nous travaillerons avec le gouvernement britannique et les institutions européennes sur les implications qui nous concernent. » (porte-parole)

IAG (British Airways): a abaissé ses perspectives financières prévoyant que son bénéfice opérationnel n’augmenterait pas « autant qu’en 2015 ».

En France :

EUROTUNNEL: « L’issue du référendum ne devrait pas affecter les activités de la concession du tunnel sous la Manche et Eurotunnel maintient ses objectifs ».

EUROSTAR: « Il n’y a aucun changement concernant la sécurité ou l’immigration ».

AIR FRANCE: « Le Brexit n’aura pas d’impact opérationnel à court terme: le groupe n’a pas d’exposition financière directe au Royaume-Uni, en dehors de ses ventes sur le marché britannique libellées en livre ». « A moyen terme, l’impact dans le secteur aérien dépendra des conditions de sortie » négociées entre la Grande-Bretagne et l’Europe.

SOCIETE GENERALE: « Une longue période de négociations va s’ouvrir pour redéfinir les relations économiques entre le Royaume-Uni et l’UE. Société Générale suivra de près l’évolution des discussions et leurs conséquences à court, moyen et long terme ».

BNP PARIBAS: « Notre priorité immédiate est d’accompagner nos clients dans cette période de forte volatilité sur les marchés ». BNP Paribas, a « une exposition au Royaume-Uni limitée ».

AXA: « Le nouveau plan stratégique 2016/2020 a été construit sur des hypothèses prudentes donc le scrutin britannique ne le change pas ».

EDF: « Nous estimons que ce vote n’a pas d’impact sur notre stratégie ». « Nous sommes dans une situation de neutralité vis-à-vis des mouvements qui pourraient se produire sur les marchés ». (Jean-Bernard Lévy, PDG)

VALEO: « Notre exposition à la livre est extrêmement limitée. Quant aux conséquences du Brexit sur le marché automobile britannique ou européen, il est trop tôt pour l’anticiper (…). Cela n’aura pas de conséquences sur la stratégie de Valeo. »

IPSEN: « Pour le secteur pharmaceutique le Brexit pose surtout des questions liées à l’environnement réglementaire: l’Agence européenne du médicament (EMA) est basée à Londres, est-ce qu’elle va pouvoir y rester? Probablement pas ». Le Brexit risque aussi de remettre en cause certains points en matière de propriété intellectuelle dans l’UE, et de créer « un alourdissement des charges administratives » pour les chercheurs étrangers, « ce qui pourrait ralentir le développement de médicaments et le progrès thérapeutique ». (Marc de Garidel, PDG)

DANONE: « La sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne va prendre des années et d’ici là on va continuer à faire ce qu’on fait tous les jours ». « Là nous allons commencer à travailler sur les conséquences potentielles de l’évolution de la livre sterling ».

PERNOD RICARD: « Nous demeurons confiants dans le futur de nos activités au Royaume-Uni et dans le travel retail (distribution sur les lieux de passage de voyageurs, NDLR). Nous pousuivrons notre collaboration avec les autorités pour garantir le succès à long terme de nos exportations. » (note interne)

SODEXO: le Brexit « ne va pas avoir un impact majeur et direct sur nos activités. Nous sommes un acteur local et travaillons avec des fournisseurs et des collaborateurs locaux. »(Michel Landel, DG)

TECHNIP: maintient sa décision de domicilier à Londres la nouvelle société qui naîtra de sa fusion avec l’américain FMC Technologies.

ALSTOM : L’investissement dans le centre de formation spécialisé dans le transport « va se poursuivre ». « Nous espérons que le Royaume-Uni continuera à bénéficier des standards ferroviaires. »

RATP: « n’anticipe pas d’impact pour ses activités » mais « comme toutes les entreprises, le groupe RATP s’inscrit dans un climat économique global, que cette décision pourrait affecter, et est attentif à son évolution ».

KERING: « Bien qu’il soit encore trop tôt pour évaluer les implications du référendum sur le secteur du luxe, nous restons confiants dans notre capacité à nous adapter à ce nouvel environnement. En tant que groupe international évoluant sur un marché mondial, nous avons toujours su nous adapter avec succès au changement. »

En Allemagne :

DEUTSCHE BANK: « A ce stade, nous ne pouvons pas complètement anticiper les conséquences, mais il ne fait aucun doute qu’elles seront négatives de tous les côtés. » (John Cryan, PDG)

BMW: « Les conséquences de cette décision ne sont pas encore prévisibles aujourd’hui. Mais il est clair qu’une période d’incertitude commence maintenant. » Le constructeur n’attend « dans un premier temps pas d’effets importants sur (ses) activités en Grande-Bretagne ».

ALLIANZ: « Pas d’implication négative à attendre pour les investissements d’Allianz. Nos portefeuilles ne sont pas affectés de manière importante par la volatilité de court terme des marchés. »

BOSCH: « Nous examinons les conséquences de la sortie (du RU) sur nos activités ». Le plus grand équipementier automobile mondial dit n’avoir « à l’heure actuelle pas de projets de réduction de (ses) investissements en Grande-Bretagne. »

LIDL: « Pas de motif à l’heure actuelle de remettre en cause notre stratégie pour le marché britannique », où le groupe prévoit d’investir 1,5 milliard de livres dans les trois prochaines années.

RWE: Le patron Peter Terium s’est dit « choqué » par la décision mais « très confiant » quant aux activités britanniques de son groupe.

En Espagne :

BANCO SABADELL: « le résultat de la consultation ne change pas la stratégie de Banco Sabadell au Royaume-Uni », qui y emploie 26.000 personnes. « Bien que le nouveau scénario puisse déboucher sur une période d’incertitude à court terme, j’espère que le nouveau cadre des relations entre l’UE et le Royaume-Uni (…) permettra une évolution positive économique à moyen et à long terme ». (Josep Oliu, président)

En Italie :

UNICREDIT: « le résultat du référendum ne change pas notre stragégie business. Nous sommes au Royaume-Uni pour soutenir l’activité de notre importante clientèle corporate, et cela restera inchangé en raison des dimensions et de l’importance de cette économie ».

Au Pays-Bas :

ING: « Le vote en faveur d’un Brexit n’a pour l’instant aucune conséquence pour nos services à Londres. Nous sommes dans la City car il y a là des clients, des sociétés britanniques comme internationales. S’ils restent, nous restons également. S’ils partent, nous devrons décider s’il est nécessaire de les suivre ». (porte-parole)

AKZONOBEL: « Nous continuerons à investir dans le pays. La priorité absolue désormais est le maintien de la stabilité économique avec un clandrier précis pour la détermination des futures relations commerciales entre l’Europe et la Grande-Bretagne ».

En Suisse :

NESTLE: « Les conséquences pratiques de cette décision seront plus claires les prochains mois. Nous continuerons le cours normal des activités et suivrons les développements de près ». (porte-parole)

ZURICH INSURANCE: L’assureur « s’attend à une normalisation du marché avec le temps ». Il est « beaucoup trop tôt » pour évaluer l’impact de ce processus sur ses activités. (porte-parole)

UBS: « Nous sommes maintenant au début d’un processus qui va durer plusieurs années et nous allons avoir la même approche que celle que nous aurions sur notre propre marché ».

NOVARTIS: « Il est difficile de prévoir l’impact précis de ce résultat sur l’industrie des sciences de la vie et sur Novartis ». « A court terme, nous n’attendons pas d’impact significatif sur nos activités, les mécanismes et les mesures de sortie devant encore être définis ».

CREDIT SUISSE: s’attend à ce que « la volatilité du marché reste un certain temps, pendant que l’environnement macro-économique et politique s’adapte à sa nouvelle réalité ».

Au Etats-Unis :

GOLDMAN SACHS: « Nous travaillerons avec les autorités compétentes quand les termes de sortie seront clairs ». (Lloyd Blankfein, PDG)

JPMORGAN: « Aura peut-être besoin d’apporter des changements à la structure de notre entité légale européenne et à la localisation de certains emplois », en clair, déplacer des emplois hors du pays.

BLACKROCK: Pour le plus gros gestionnaire d’actifs au monde, le Brexit « ne modifie pas la gestion des actifs de ses clients en Europe » et ouvre même des « opportunités ».

FORD: « Même si Ford (qui emploie 14.000 personnes au Royaume-Uni) prendra toutes les mesures nécessaires pour garantir que ses activités en Europe restent compétitives et continuent de dégager une rentabilité durable, nous n’avons pas prévu de changement à notre stratégie actuelle d’investissement. »

Au Japon :

TOYOTA: Le groupe, qui a deux usines au Royaume-Uni, va « surveiller de près et analyser l’impact sur nos activités au Royaume-Uni, et voir comment nous pouvons maintenir notre compétitivité et assurer une croissance durable ».

Source : AFP

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