La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé vendredi qu’elle était prête à intervenir pour prévenir un assèchement des liquidités dans le sillage du vote britannique favorable au Brexit.
« La BCE se tient prête à fournir des liquidités supplémentaires, si nécessaire, en euros et en devises étrangères », a indiqué l’institution monétaire de Francfort (ouest) dans un communiqué.
Elle dit « s’être préparée à cette éventualité en contact étroit avec les banques qu’elle supervise et considère que le système bancaire de la zone euro est résistant en termes de capitaux et de liquidités ».
La BCE affirme « surveiller de près les marchés financiers » et être « en contact étroit avec les autres banques centrales ».
De son côté, le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) Mark Carney a déclaré vendredi que l’institution était prête à injecter 250 milliards de livres (326 milliards d’euros) de fonds additionnels afin d’assurer des liquidités suffisantes pour le fonctionnement des marchés.
La banque centrale britannique est « également capable de fournir des liquidités considérables en devises étrangères, en cas de besoin », a ajouté M. Carney.
Le gardien de l’euro a en outre publié sur son site le résultat du premier de sa deuxième série de prêts géants et très bon marché en faveur des banques européennes, baptisés TLTRO II. Il s’agit de l’un de ses outils pour dynamiser le crédit en zone euro.
Pour cette première édition du TLTRO II, 514 banques ont emprunté auprès de la BCE 399,3 milliards d’euros.
Les banques avaient jusqu’à jeudi pour soumettre leurs demandes à la BCE, et n’avaient pas encore connaissance du vote britannique en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Ce prêt géant sera suivi de trois identiques d’ici mars 2017. Leur taux d’intérêt de base est fixé à zéro. Sous certaines conditions, il peut descendre jusqu’à -0,4%, ce qui signifie que les banques peuvent gagner de l’argent en empruntant auprès de la banque centrale.
Cette distribution d’argent, couplée aux autres mesures de soutien mises en oeuvre par la BCE, vise à faire repartir l’économie et l’inflation en zone euro.
Source : AFP