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Note de la Banque d’Algérie: Première gaffe de Loukal ?

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Dans une note émise par la Banque d’Algérie, une modification de la règle de gestion des devises des importations jusque là en vigueur, a été notifiée. Le règlement financier de l’importation des matières premières « Dans le cadre de l’admission temporaire pour le perfectionnement actif est assuré sur les propres avoirs en devises de l’opérateur économique concerné, logés dans son compte devises ‘personne morale’ », a précisé la Banque centrale. Jusque-là, les entreprises achètent les matières premières qu’elles utilisent en dinar convertible et, à chaque opération d’exportation, elles perçoivent 50% du montant généré par la transaction en devises et 50% en dinars. Mais, désormais, les importateurs de matières premières sont tenus de régler leurs achats exclusivement en devises et sur les fonds propres de leurs entreprises.

Cette note intervient dans un contexte de haute tension budgétaire et de déficit commercial qui a atteint 9,8 milliards de dollars (milliards de dollars) sur les cinq premiers mois de l’année 2016 contre un déficit de 7,23 milliards de dollars à la même période de 2015, soit une hausse du déficit de 35,5%, ce qui donne bonne conscience au Gouvernement. Néanmoins, compte tenu de sa volonté affichée de promouvoir les exportations et de recentrer sa stratégie économique sur l’entreprise productive, c’est l’effet inverse qui risque d’être produit. Car, En effet, en plus du nombre modeste d’entreprises exportatrices, les comptes en devises de celle-ci risquent d’être asséchés. De plus, face à une telle restriction, les entreprises exportatrices risquent sérieusement d’être freinées dans leur dynamique.

C’est du moins ce que nous explique Samir Bellal, économiste« Il ne faut pas perdre de vue que les devises des entreprises proviennent de l’exportation et non pas de la Banque d’Algérie. Le problème est économique, il a pour source le régime et le taux de change du dinar. La note de la banque d’Algérie s’attaque aux effets, pas aux causes. Ceux qui traficotent le font parce qu’ils ont intérêt à le faire. C’est la fixation administrative du taux de change qui est le problème,» nous a-t-il expliqué avant d’ajouter que « s’il n’y avait pas ce différentiel immense entre les taux pratiqués à Port-Said et la banque d’Algérie, le problème ne se serait pas posé ».

Pointant ainsi du doigt le taux de change qui est « Fixé administrativement au mépris des rudement de la finance et de l’économie », il recommande de libéraliser le marché de change en présentant cette option comme étant l’unique solution au problème posé par la Banque d’Algérie. « La solution au problème réside dans la libéralisation du marché des changes »

Nadir Allam

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