L’Afrique dispose d’un important vivier de consommateurs optimistes pour l’avenir et de plus en plus connectés, selon une étude publiée le 21 juin par le cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG).
Intitulée «Les sentiments des consommateurs africains en 2016 : les promesses des nouveaux marchés» (African Consumer Sentiment 2016: The Promise of New Markets), cette étude révèle que l’Afrique comptera deux fois plus de consommateurs aisés que le Royaume-Uni en 2020. Le nombre total de consommateurs africains devrait, quant à lui, atteindre 1,1 milliard d’ici cinq ans, soit «plus que l’Europe et l’Amérique du Nord réunies».
Selon BCG, un consommateur est désigné comme toute personne âgée de 18 à 75 ans, avec un revenu régulier de 50 à 7000 dollars mensuels.
L’étude menée auprès de 11 127 consommateurs dans 11 pays africains (Algérie, Angola, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Egypte, Ethiopie, Ghana, Kenya, Maroc, Nigeria et Afrique du Sud) montre que 88% des consommateurs sondés sont «optimistes pour l’avenir et ont envie de dépenser», soit près du double des habitants des économies «matures» (48%). Dans les principaux marchés de consommation africains comme l’Egypte, le Kenya et le Nigeria, le taux des consommateurs optimismes pour l’avenir et ayant envie de dépenser se situe au dessus de 90%.
BCG souligne, d’autre part, que la consommation en Afrique est stimulée par la stabilisation des revenus, une offre « plus variée et plus attractive ainsi que par une révolution dans le domaine de la distribution ». Outre le développement fulgurant des magasins moderne et l’arrivée des marques internationales, l’accès au téléphone mobile et à internet ont offert de « nombreuses opportunités de business ». 63% des consommateurs à travers le continent disposent en effet d’un accès à internet.
BCG estime dans ce même cadre que « d’ici 2019, 250 millions d’Africains qui ne sont pas intégrés au système bancaire possèderont un téléphone portable et un revenu d’au moins 500 dollars par mois ».
L’étude a, par ailleurs, identifié deux nouveaux marchés prometteurs: l’Ethiopie, qui a connu un taux de croissance record de 10,5% en 2015, et les zones rurales jusque là négligé par les acteurs économiques.
Source : Agence Ecofin