Algérie-Eco : Le projet du nouveau code de l’investissement est en débat à l’APN. D’abord que pensez-vous de ce nouveau code?
MLalmas : Le nouveau projet de code des investissements est venu pour réviser l’ancien dispositif (sans aucune évaluation) régissant l’investissement dans le but de relancer l’acte d’investir et vise à améliorer l’environnement de l’entreprise et le climat des affaires. Il est organisé autour de 03 volets à savoir l’ajustement du cadre de régulation des IDE, la mise en adéquation entre système d’incitation et politique économique et la révision du dispositif institutionnel.
Pour ne pas rentrer dans les aspects techniques, en général, les objectifs de la révision du code d’incitation aux investissements permettent d’être au diapason des exigences actuelles pour le développement du pays, d’adresser un message positif aux investisseurs nationaux et étrangers.
On s’attendait à de nouveaux mécanismes pour la gouvernance de l’investissement, en simplifiant au maximum les procédures administratives et réduire les délais.
A signaler qu’à aucun moment, le mot export, ou mesures incitatives à l’export ont été signifiés dans ce texte. Encore une fois, un projet décidé de façon unilatérale, pas de travail d’évaluation de l’ancien code, ni concertation des opérateurs concernés.
Vous avez été invité, la semaine passée, à une réunion avec le ministre du commerce, peut-on connaitre le sujet de la réunion?
Effectivement, j’ai été invité par le ministre du commerce à une réunion ayant pour objectif de faire le bilan des différentes actions menées par le ministère commerce en matière de promotion des exportations, et d’évoquer la nécessité de la mise en place d’une stratégie de promotion des exportations qui fait défaut et que nous réclamons depuis un bon moment.
J’ai, lors de cette réunion, fais une analyse de la situation très critique de l’activité export en Algerie, qui exporte et cela depuis de nombreuses années, moins de 2 milliards de dollars hors hydrocarbures, des produits composés essentiellement de dérivés des hydrocarbures. Cela nous renvoi aux différentes mesures prises par les pouvoirs publics pour booster les exportations qui ont vraisemblablement échouées. La question à se poser pourquoi les mesures prises n’ont pas produit les effets attendus ?
Parmi les causes de l’échec des exportations HH, l’absence d’un interlocuteur fédérateur, identifié, appelé à mettre en place un travail de concertation avec les différents secteurs pour organiser et gérer le commerce extérieur avec ses trois axes, à savoir la promotion des exportations via une stratégie bien réfléchie, la régulation des importations et l’attrait des IDE (investissements directs étrangers), ainsi que l’absence de stratégie de promotion des exportations.
Jai exposé à monsieur le Ministre, les différents axes de la stratégie de développement des exportations qui se fera en étroite collaboration avec tous autres secteurs.
Un premier travail consistera à cibler, orienter les moyens et efforts vers les secteurs et produits dont l’offre est importante et disponible, ce sont les stratégies sectoriels qui alimenteront par la suite, la stratégie nationale de promotion des exportations.
Le ministre était très réceptif à cette approche, j’avoue que nous partageons les mêmes idées qui verront inchallah le jour dans les meilleurs délais si toutes les conditions seront réunies pour cela.
Que pensez-vous du dernier remaniement ministériel
Je dirai quand même deux mots à ce sujet, notamment le fait que ce remaniement vient juste après la tripartite qui a « normalement » donné naissance à un nouveau modèle économique qui vise la diversification, discuté et validé par l’ensemble du gouvernement et des partenaires sociaux.
Entretien réalisé par Imène A.
