La banque d’affaires américaine a estimé, dans un rapport publié le 15 juin, que le récent rebond des prix du pétrole reste fragile, notant que cette remontée s’explique principalement par les perturbations provisoires dans la production au Nigeria et au Canada.
«Le redémarrage de la production canadienne plombée par des incendies, les perspectives d’une solution aux pannes induites par les attaques contre des installations pétrolières au Nigeria, une production plus importante que prévu des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et le risque d’une moindre baisse de la production des pays non membres de l’Opep, notamment les Etats-Unis, sont susceptibles de freiner la récente hausse des prix», a souligné la banque dans ce rapport consacré aux matières premières.
Pour Goldman Sachs, le déficit de l’offre de brut va rester limité au deuxième semestre 2016 et le marché va de nouveau se retrouver en surcapacité au premier trimestre 2017. La banque n’attend pas de normalisation des stocks de brut avant fin 2017.
Les prévisions de Goldman Sachs sont plus pessimistes que celle de l’Opep, qui a estimé dans son rapport mensuel publié le 13 juin que le marché est en train de se rééquilibrer et que la surproduction va se résorber.
L’Opep a précisé que sa production est actuellement inférieure à la prévision moyenne de demande pour son brut au deuxième semestre, une situation déficitaire sans précédent sur un trimestre entier depuis 2013 selon ses statistiques. « L’offre excessive dans le marché devrait être résorbée dans les trimestres qui viennent, ce qui devrait se traduire par un marché pétrolier plus équilibré en fin d’année », a-t-elle indiqué.
Le cours du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) est remonté récemment à 50 dollars le baril, après avoir touché en janvier un plus bas de 12 ans à 27 dollars.
Source : Agence Ecofin