Le nouveau code de l’investissement est une approche qui avait été déjà préconisée pour soulager avant tout l’agence nationale des investissements dont le rôle actuelle se résume en la promotion de l’investissement et l’accompagnement des opérateurs économiques. Il faut dire aussi qu’un code de l’investissement n’est jamais suffisamment attractif pour une économie. Certes il est venu avec de nouvelles mesures avantageuse pour les investisseurs mais il reste beaucoup à faire. Améliorer le climat des affaires n’est pas seulement les textes mais il faut des mécanismes qui doivent accompagner ces textes. Malheureusement, à présent nous n’avons pas de banques efficaces pour cela ou de Conseil de la concurrence qui fait pleinement son travail.
Il faut aussi savoir qu’il ne suffit pas de faire des lois, mais il est important qu’il y ait une application des textes sur le terrain, suivie d’un contrôle rigoureux.
Selon certaines informations, et selon la réaction des députés de l’APN, la règle 51/49 est en passe d’être abrogée dans le nouveau Code des investissements. Quel commentaire faites-vous à ce sujet ?
Cela fait un bout de temps que nous parlions de cette loi qui a été un frein à l’investissement étranger, il faut le reconnaitre. Nous aurions pu adapter cette loi à certains secteurs car depuis son adoption et son application, elle a fait fuir beaucoup d’investisseurs étrangers. Et pourtant l’Algérie est un marché attractif. Il fallait appliquer la loi sur certains secteurs monopole de l’Etat comme ceux de l’énergie et des télécom. Il fallait libérer d’autres secteurs industriels.
Où se situe le Commerce extérieur dans tout cela ?
Il faut savoir qu’il ne faut jamais séparer le commerce extérieur des investissements. L’un est lié à l’autre que l’on veuille ou non. Il y a un lien direct entre les deux secteurs. Il faut donc qu’il y ait une passerelle entre le commerce extérieur et l’investissement.
Le rôle des responsables est d’apporter le maximum de soutien et d’accompagnement aux exportateurs, en leur fournissant des informations et en leur accordant des facilitations pour l’accès au marché extérieur.
La réalité est là, les entreprises algériennes qui satisfont le marché local, et qui essaient d’exporter, ne sont pas très nombreuses. Pour ce qui est du secteur public, il est en phase de restructuration depuis un certain temps. Il n’a pas encore acquis le dynamisme nécessaire pour satisfaire le marché local, et encore moins pour exporter vers les autres pays.
Les entreprises privées, elles, sont des entreprises qui ont fait un effort particulier pour exporter. Elles sont motivées par leur propre stratégie de développement. En fait, 80% des produits exportés sont issus des hydrocarbures, pétrochimie, chimie et des produits miniers, donc dérivés des raffineries. Pour ce qui est de l’exportation des produits manufacturés et de consommation finale, cela reste encore très faible dans la balance.
Entretien réalisé par Imène A.